Le
violoniste ne cesse de dérouler ses accords et sa virtuosité. Il aura suffi des
derniers accords d’une très belle pièce de Tchaïkovski pour me plonger dans un
thriller historico-musical au suspense savamment entretenu et maitrisé.
Mechtild
Bormann part sur les traces d’un
musicien russe reconnu et émérite dramatiquement l’otage et la victime d’une
idéologie et d’un système qui broyait sans l’ombre d’un remord toute humanité,
et réduisait ses victimes à l’esclavage au nom d’un idéal, d’un mode de
pensée, qui ne laissait aucune chance à
celles et ceux qui n’y adhérait pas, ou qui de par leur talent pouvaient
représenter réellement ou dans l’imaginaire des décideurs, une menace.
C’est
histoire d’une quête familiale, d’un petit-fils qui part à la recherche d’un
violon célèbre, et de la collusion entre la petite et la grande histoire.
Mêlant
le passé et le présent sur plusieurs fronts,
de plusieurs points de vue, l’auteur rend son histoire vivante. Elle
parvient à ne jamais lasser son lecteur.
Au
travers de ses personnages de fiction auxquels elle donne une certaine
épaisseur, l’auteur rend une forme d’hommage à celles et ceux qui périrent au
goulag.
Je
remercie chaleureusement Brigitte Béranger des éditions du Masque pour m’avoir permis de lire ce livre
en avant- première, et sa confiance.
Le violoniste, Mechtild Borrmann
Editions du masque, Août
2014
4ème de
couverture :
Moscou,
1948. Alors que le violoniste virtuose Ilja Grenko quitte la salle de concert
sous des tonnerres d’applaudissements, son stradivarius à la main, il est
arrêté et conduit à la terrifiante Loubianka, le siège du KGB, sans comprendre
ce qu’on lui reproche. Après des jours de privations, d’humiliations et d’interrogatoires,
Ilja signe des aveux absurdes qui le condamnent à vingt ans de goulag, après
qu’on lui a promis que sa femme Galina et leurs deux très jeunes enfants ne
seront pas inquiétés. Mais sa famille est envoyée en exil au bout du monde,
dans un enfer à ciel ouvert, le Kazakhstan. Le violon de Grenko d’une valeur
inestimable disparaît à jamais. Deux générations et quelques meurtres plus
tard, le petit-fils de Ilja, Sasha, se met en quête du stradivarius et apprend
les heures les plus sombres de l’histoire de sa famille, broyée par le régime
totalitaire et ses hommes de main, indifférents à toute dignité humaine.
A propos de l’auteur :
Mechtild
Borrmann est née en 1960. Elle vit à Bielefeld, dans le Rhin inférieur. Après
une formation en thérapie par la danse et le théâtre, elle s’est lancée dans la
restauration. Elle se consacre désormais à l’écriture. Ses cinq livres publiés
en Allemagne ont été salués par la critique. Rompre le silence, son premier
roman traduit en français paru aux Éditions du Masque en 2013, a obtenu le prix
du meilleur roman policier en Allemagne (Deutscher Krimipreis, 2012).
Je l'ai déjà noté
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