Il
y un peu plus de 6 ans, un jeune étudiant de la Northern Illinois University
faisait un carnage au sein de l’université avant de retourner l’arme sur lui
pour se suicider.
Un
fait tristement banal aux Etats –Unis où la détention d’armes à feux est une
des libertés fondamentales régies par le second amendement.
David
Vann , dans ce documentaire écrit en 2011 retrace minutieusement le parcours de
cet individu dont le profil psychologique, et psychiatrique n’auraient sans
aucun doute jamais dû lui permettre de détenir une arme à feu.
Ce
récit trouve son pendant au suicide de son auteur dont on mesure ici même
l’impact sur lui, et sur son œuvre, en particulier Sukkwan Island qui à
posteriori semblait largement inspiré du vécu
de David Vann.
N’ayant
pas vraiment suivi les faits au moment où ils ont eu lieu, j’ai apprécié le
récit que David Vann en a fait. Il montre une enquête fouillée, une étude qui
colle aux faits.
L’ouvrage
m’a d’emblée paru inclassable dans ce que je connais de la ligne éditoriale de
Gallmeister ; sans doute est-ce une des raisons pour laquelle il parait
directement dans la collection poche
L’écriture
de David Vann sert avec justesse un récit froid, implacable et à bien des
égards effrayant. Peut-être lui a t-il
manqué un peu de liant, et de rondeur pour s’y accrocher réellement. Malgré le
vif intérêt que je porte au sujet, hélas
toujours d’actualité, cette froideur ainsi rendue m’a toujours plus ou moins maintenue en marge.
Livre
lu dans le cadre de l’opération On vous
lit tout avec Libfly et le furet du nord.
Dernier jour sur terre, David Vann
Gallmeister (Collection
Totem), Septembre 2014 (parution en 2011 aux USA)
250 pages
4ème de
couverture :
14
février 2008. Steve Kazmierczak, 27 ans, se rend armé à son université. Entre
15 h 04 et 15 h 07, il tue cinq personnes et en blesse dix-huit avant de se
donner la mort. À 13 ans, David Vann reçoit en héritage les armes de son père,
qui vient de mettre fin à ses jours. Quel itinéraire a suivi le premier avant
de se faire l’auteur de ce massacre ? Quel parcours le second devra-t-il
emprunter pour se libérer de cet héritage ? L’écrivain retrace ici l’histoire de Kazmierczak, paria solitaire,
comme tant d’autres. Comme lui par exemple qui, enfant, se consolait en
imaginant supprimer ses voisins au Magnum.
Dans
une mise en regard fascinante, l’auteur plonge dans la vie d’un tueur pour
éclairer son propre passé, illuminant les coins obscurs de cette Amérique où
l’on pallie ses faiblesses une arme à la main.
A propos de l’auteur :
David
Vann est né en 1966 sur l'île Adak, en Alaska, et y a passé une partie de son
enfance avant de s'installer en Californie avec sa mère et sa sœur. Il a
travaillé à l'écriture d'un premier roman pendant dix ans avant de rédiger en
dix-sept jours, lors d'un voyage en mer, le livre qui deviendra Sukkwan Island.
Pendant douze ans, il cherche sans succès à se faire publier aux États-Unis :
aucun agent n'accepte de soumettre le manuscrit, jugé trop noir, à un éditeur.
Ses difficultés à faire publier son livre le conduisent vers la mer : il
gagnera sa vie en naviguant pendant plusieurs années dans les Caraïbes et en
Méditerranée.
Après
avoir traversé les États-Unis en char à voile et parcouru plus de 40 000 milles
sur les océans, il échoue lors de sa tentative de tour du monde en solitaire
sur un trimaran qu'il a dessiné et construit lui-même. En 2005, il publie A
mile down, récit de son propre naufrage dans les Caraïbes lors de son voyage de
noces quelques années plus tôt. Ce livre fait partie de la liste des best-sellers
du Washington Post et du Los Angeles Times. Ce premier succès lui permet de
gagner partiellement sa vie grâce à sa plume et il commence à enseigner. David
Vann propose alors Sukkwan Island à un concours de nouvelles qu'il remporte et,
en guise de prix, voit son livre publié en 2008 aux Presses de l'Université du
Massachusetts. L'ouvrage est tiré à 800 exemplaires puis réimprimé à la suite
de la parution d'une excellente critique dans le New York Times. Au total, ce
sont pourtant moins de 3 000 exemplaires de cette édition qui seront distribués
sur le marché américain.
Publié
en France en janvier 2010, Sukkwan Island remporte immédiatement un immense
succès. Il remporte le prix Médicis étranger et s'est vendu à plus de 230 000
exemplaires. Porté par son succès français, David Vann est aujourd'hui traduit
en dix-huit langues dans plus de soixante pays. Une adaptation
cinématographique par une société de production française est en cours.
David
Vann est également l'auteur de Désolations, Impurs et de sept autres livres
pour certains encore inédits aux États-Unis. Il partage aujourd'hui son temps
entre la Nouvelle-Zélande où il vit et l'Angleterre où il enseigne tous les
automnes la littérature.
^Je pense que je n'accrocherai pas non plus
RépondreSupprimerJ'avais adoré Sukkwann Island et été déçue par Désolations. Pour celui-ci, je ne te sens pas assez enthousiaste pour renouer avec l'auteur. J'attends
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