Ce
court, mais néanmoins efficace polar, idéal compagnon des petits trajets SNCF,
contient toutes les qualités que j’avais déjà décelées dans le second volet de
son tryptique parisien : Balancé dans les cordes
Suivons
quelques petites frappes à peine secs derrière les oreilles dans ces quartiers
parisiens où il ne fait pas bon se promener seul la nuit…
C’est
court, cela fuse, cela torpille. Bref, Jérémie ne fait pas dans la dentelle. Sa
prose n’a rien des sonnets de Ronsard (heureusement d’ailleurs, on s’y ennuierait
à mourir…) ; ça claque.
Aussitôt
dans les mains, ce livre ne vous quittera plus tant il prend, et vous entraine
dans ces fonds de bar où cela trafique à mort.
Les
personnages de Jérémie Guez bien campés dans leur détresse, dans leur monde
parallèle dénué de loi, dans leurs histoires familiales compliquées, finissent
par devenir attachant dans leur noirceur, et dans leur monstruosité. L’auteur
nous montre une autre facette de Paris, un monde radicalement différent à à
peine 90 minutes d’une Lorraine bien tranquille, un monde bien réel, pourtant !
Paris la nuit,
Jérémie Guez
La tengo éditions, 2011/
J’ai lu, Mars 2012
126/126 pages
Auréolé de la Plume Spéciale du Jury et de la Plume
d'argent (section Nouvelle Plume Polar)
4ème de
couverture :
Paris
la nuit Abraham est un fils de la rue. Avec Goran, son ami d'enfance, il
partage défonces, embrouilles et petites combines. Dealer à l'occasion pour
assouvir ses propres besoins, il erre dans les rues de la Goutte d'Or à Paris,
conscient que sa vie s'enfuit dans une direction toujours plus sombre, sans
issue. À l'occasion d'une de leurs nombreuses virées dans un bar de la
capitale, ils découvrent une salle de jeu clandestine qu'ils décident de
braquer. Mais les truands ne vont pas les laisser s'en sortir indemnes. Vient
alors le temps de la fuite de la planque, puis de la traque... "
A propos de l’auteur :
Né
en 1988, Jérémie Guez grandit à Nantes avant de poursuivre ses études à Paris,
ville où renait sa soif d’écriture. C’est à 16 ans qu’il commence à écrire
‘Paris la nuit’. Il le reprend quelques années plus tard et le publie en 2011.
L’année suivante, il publie le deuxième volet de cette trilogie parisienne,
entre écriture documentaire et références fictionnelles, qu’il intitule
‘Balancé dans les cordes’ (polar nominé au Prix SNCF du Polar 2013).
ah ça, ça peut me plaire ! Je note !
RépondreSupprimerEt bien, ça pète, ça claque
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