"Deux opéras
trop rarement présentés de Rachmaninov pour (re)découvrir l’autre facette de ce
grand compositeur russe !"
Lorsque
l’on dit Rachmaninov, c’est au pianiste, et concertiste que l’on pense ;
pas au compositeur d’Opéra. Il en a composé peu, et assez tôt dans sa carrière.
Aleko est un opéra de jeunesse, voire d’apprentissage puisqu’il le compose pour
son diplôme de sortie du conservatoire.
L’Opéra
de Lorraine se plait, le plus souvent avec succès, à donner vie à des œuvres oubliées.
A
quelques jours de la St Valentin, l’amour douloureux est à l’honneur. Trois
triangles amoureux ( la femme, le mari et l’amant), même trame dramatique, mais
deux façons de voir les choses. Ces deux courts opéras, me font penser à la
nouvelle en littérature ; il faut tout dire en peu de temps. Tout est donc
condensé, mais rien n’est négligé. Rachmaninov, va à l’essentielle, et « fait
passer le message » à chaque fois en 1 heure. Des lignes mélodiques
auxquelles on se laisse facilement prendre, des voix choisies avec soin, avec
en particulier celle de la basse qui avait impressionné dernièrement dans
Nabucco.
C’est à Silviu Purcarete que l’on doit la mise en scène. Son Artaserse (nominé aux opera Awards de Londres, et meilleur DVD Echo Klassik ) reste encore gravé dans ma mémoire…..
Décor
unique pour les deux ouvrages ; tendance scène de cirque , troupe Tsigane,
ours facétieux, roulotte colorée et Diane orange pour Aleko, ambiance oppressante peuplée de squelettes et d’ombres pour
accueillir les amants qui succombent à la passion amoureuse pour Francesca da Rimini. Ici les couleurs se
font plus rares, au milieu des nuances de gris et de noir
L’orchestre,
dirigé par notre premier chef invité (à chaque fois, il a su tirer vers le haut
cette formation qui ne demande qu’à être bien encadrée pour donner tout son « jus »)
avait une belle présence.
Une
bien belle soirée pour découvrir une autre facette de l’immense talent de Sergueï
Rachmaninov.
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