Treize
récits composent ce court ouvrage. Ils sont à la fois des mémoires, des
réflexions sur le présent, le passé, l’expression de rêvent, et la
juxtaposition d’extraits poétiques.
Adieu mon tortionnaire surprend par le mélange
des temporalités.
C’est
l’œuvre d’un déraciné, obligé de quitter sa terre et les siens pour échapper au
dictateur qui tente de se reconstruire par le rêve, la poésie, et l’entretien
des souvenirs.
Récits
décousus, mais remarquablement écrits ; trop sans doute s’en imprégner
complètement. En effet, la forme et le style maintiennent le lecteur à la
marge, et ne l’incitent guère à l’émotion.
J’y
ai vu une certaine forme d’élitisme ; à moins que l’ouvrage ne se révèle
au cours d’une ou plusieurs relectures. Qui sait ?
Adieu mon
tortionnaire, Sal Al Hamdani
Le temps des
cerises, Janvier 2014
Traduit de l’arabe
(Irak)
130 pages
4ème de
couverture :
Adieu
mon tortionnaire c’est le retour au Bagdad de l’enfance, de la jeunesse, de
l’opposition politique, celui d’avant l’exil. C’est aussi la difficulté
de cet exil, celui de l’homme qui n’a pas pu revoir son
pays et les siens pendant vingt ans et qui lui sont devenus en partie étrangers.
Adieu mon tortionnaire c’est finalement le chemin du retour au pays natal par le
combat de la poésie contre la dictature.
Le
récit et les souvenirs se mêlent aux légendes et aux rêves, les temporalités se
superposent. La langue, poétique et vivante, nous plonge dans ces évocations
qui toutes ensembles construisent le sens d’une vie.
A propos de
l’auteur :
Salah
Al Hamdani, poète, écrivain et homme de théâtre français d’origine irakienne,
est né en 1951 à Bagdad. Opposant à la dictature de Saddam Hussein, il commence
à écrire en prison politique en Irak vers l’âge de 20 ans. C’est parce qu’il
est touché par l’œuvre d’Albert Camus qu’il choisit la France comme terre
d’exil. A Paris depuis 1975, il devient l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages
littéraires (romans, poésies, nouvelles et récits) écrits et publiés en arabe
ou en français. Ses écrits ont été traduits dans plusieurs langues. Il n’a revu
sa famille et Bagdad qu’après la chute du dictateur en 2004.
Pour L'Irak dans le challenge d'Helran .
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