mercredi 11 mars 2015

Adieu mon tortionnaire



Treize récits composent ce court ouvrage. Ils sont à la fois des mémoires, des réflexions sur le présent, le passé, l’expression de rêvent, et la juxtaposition d’extraits poétiques.
 Adieu mon tortionnaire surprend par le mélange des temporalités.
C’est l’œuvre d’un déraciné, obligé de quitter sa terre et les siens pour échapper au dictateur qui tente de se reconstruire par le rêve, la poésie, et l’entretien des souvenirs.
Récits décousus, mais remarquablement écrits ; trop sans doute s’en imprégner complètement. En effet, la forme et le style maintiennent le lecteur à la marge, et ne l’incitent guère à l’émotion.
J’y ai vu une certaine forme d’élitisme ; à moins que l’ouvrage ne se révèle au cours d’une ou plusieurs relectures. Qui sait ?

Adieu mon tortionnaire, Sal Al Hamdani
Le temps des cerises, Janvier 2014
Traduit de l’arabe (Irak)
130 pages


4ème de couverture :
Adieu mon tortionnaire c’est le retour au Bagdad de l’enfance, de la jeunesse, de l’opposition politique, celui d’avant l’exil. C’est aussi la diculté de cet exil, celui de lhomme qui na pas pu revoir son pays et les siens pendant vingt ans et qui lui sont devenus en partie étrangers. Adieu mon tortionnaire c’est finalement le chemin du retour au pays natal par le combat de la poésie contre la dictature.
Le récit et les souvenirs se mêlent aux légendes et aux rêves, les temporalités se superposent. La langue, poétique et vivante, nous plonge dans ces évocations qui toutes ensembles construisent le sens d’une vie.

A propos de l’auteur :

Salah Al Hamdani, poète, écrivain et homme de théâtre français d’origine irakienne, est né en 1951 à Bagdad. Opposant à la dictature de Saddam Hussein, il commence à écrire en prison politique en Irak vers l’âge de 20 ans. C’est parce qu’il est touché par l’œuvre d’Albert Camus qu’il choisit la France comme terre d’exil. A Paris depuis 1975, il devient l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages littéraires (romans, poésies, nouvelles et récits) écrits et publiés en arabe ou en français. Ses écrits ont été traduits dans plusieurs langues. Il n’a revu sa famille et Bagdad qu’après la chute du dictateur en 2004.



 Pour L'Irak dans le challenge d'Helran

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