lundi 30 mars 2015

Wagner/ Berg / Schumann



C’est un petit bout de femme souriante  qu’on voit arriver d’un pas

énergique. Elle avait dirigé avec brio, entre autre, le redoutable concerto n°3 de Rachmaninov. Elle nous revient avec un programme varié et tout aussi alléchant.


Tristan et Isolde, vu il y a peu à Strasbourg, pour ouvrir l’appétit… Je ne comparerai pas les deux interprétations ; les orchestres ne sont pas les mêmes, n’ont pas le même effectif, et choses essentielle,  les musiciens sont  sur scène, et non en fosse comme en représentation lyrique.
Tristan, c’est Tristan. Dès les premières notes, c’est l’envoutement. L’OSL de  Nancy n’a pas à rougir ; il défend bien la partition, et montre les qualités d’orchestrations de Wagner qui mêle traditions et nouveauté.

Le concerto à la mémoire d’un ange d’Alban Berg , composé en hommage à Manon Gropius, fille d’Alma Mahler, disparue brutalement
à l'âge de 18 ans  est une des dernières partitions du compositeur malmené par les Nazis qui considérait sa musique comme « dégénérée ». Partition qui mêle classicisme et dodécaphonisme. Cela  peut surprendre au départ, mais ne laisse pas indifférent. Michaël Barenboïm  y met beaucoup de sensibilité et de virtuosité.
Souhaitons-lui la même carrière que son père, le pianiste et chef d’orchestre.

Très beau moment aussi que cette symphonie Rhénane de Robert Schumann, dont j’ai eu, pourtant un peu de mal à reconnaitre les première minutes, sans doute  un peu trop imprégnée par d’autres interprétations.

Nancy, salle Poirel le 27 mars 2015

Eun Sun Kim,Direction musicale
Michael Barenboim, violon

Richard Wagner (1813 – 1883)
Tristan et Isolde, ouverture

Alan Berg (1885 – 1935)
Concerto pour violon, A la mémoire d’un ange

Robert Schumann (1810 – 1856)

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