Le
petit conseil de lecture du dimanche matin donné par un journaliste dont j’apprécie
la diction, la concision, et en général le bon goût en matière de polar: voilà
l’origine de ce livre.
Il
change du polar habituel avec son lot de morts, de sang, de vilains à la gueule
d’ange, et de bons samaritains aux allures d’escrocs.
Ici,
ils sont tous en costard cravate, et chaussures de luxe. Ils déambulent sous
les ors de la république, s’amusent à endormir le chaland (comprendre l’électeur)
pour mieux servir une poignée de privilégiés dont ils disent le plus grand mal
en public mais avec lesquels ils
pactisent dans l’intimité.
Et
puis dans tout cela, 2 oies blanches, le sens de l’état chevillé au corps, et tout
droit sortie de la grande école des c…, autrement dit l’ENA, celle qui forment
la crème des crèmes, les cerveaux de la république, sensé s nous sortir du pétrin
dans lequel nous baignons depuis un temps certain et qui au contraire nous y enfonce chaque jour davantage ….
Thomas
Bronnec connait bien les arcanes de Bercy, il avait, comme on dit, quelques
munitions dans sa besace pour un bon polar politico-financier.
On
ne peut pas dire que c’est mauvais, je serais vraiment mauvaise langue. Mais,
on sent le documentaire, et le reportage dans cet ouvrage qui manque d’une part
de qualités narratives pour en faire une bonne fiction, et de personnage s suffisamment
creusés pour nous emballer complètement.
Si
ce thriller a l’avantage d’éclairer ( si tant est que cela soit encore nécessaire…)
le lecteur sur les dessous d’un monde pas très reluisant, malhonnête , il
manque cruellement t de punch, et de saveur. Si sa lecture est aisée, elle n’en
demeure pas moins, au final décevante.
Les inités, Thomas
Bronec
Gallimard, Janvier
2015
230 pages
4ème de
couverture :
Quelques
années après la chute de Lehman Brothers, alors que le monde politique voit
enfin la sortie de crise à l’horizon, le Crédit parisien est sur le point de
sombrer. La plus grande banque française a besoin d’un plan de sauvetage en
urgence mais la ministre de l’Économie, au sommet des sondages, symbole de la
gauche revenue aux affaires, entend tout faire pour que Bercy ne mette pas sur
pied un plan similaire à celui de 2008 lors de la crise des subprimes. C’est ce
plan qu’étaient chargées d’évaluer deux inspectrices des finances, Nathalie
Renaudier et Stéphanie Sacco. La première s’est suicidée plusieurs années avant
que le corps de la seconde ne soit retrouvé dans la cour de l’Hôtel des
ministres à Bercy.
Au
milieu du champ de bataille où s’opposent pouvoirs publics et monde de la
finance, Christophe Demory, l’homme qui partageait la vie de Nathalie, devenu
directeur de cabinet de la ministre, surnage comme il peut. Alors que les
technocrates ont commencé à broder…
A propos de l’auteur :
Thomas
Bronnec est rédacteur en chef adjoint délégué de L'Express.fr, en charge de
l'animation de la home page. Il est l'auteur de "Bercy au coeur du
pouvoir", paru chez Denoël en mars 2011, et il anime le blog "Les
Couloirs de Bercy".
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