Les
conflits armés sont de puissants stimulants pour la création artistique. Quand
la propagande politique s’en mêle cela donne parfois des œuvres majeurs.
C’est
le cas de la septième symphonie de Chostakovitch composée alors que Leningrad
vit sous blocus allemand, et que la famine ne tarde pas à surgir.
Sarah
Quigley donne ici une fiction autour de la création de cette œuvre musicale, s’inspirant
de faits réels à propos desquels, hélas, les connaissances sont loin d’être
complètes.
Il
en résulte un roman qui laisse une large
part au romanesque.
Certes
le sujet peut rebuter un public non averti. L’œuvre musicale en question n’est
pas ce qu’on appellerait un tube. Il faut une oreille n peu habituée pour rentrer
dans le monde de Chostakovitch. Il n’empêche ! Le lecteur non mélomane n’en
sera pas dépaysé pour autant.
Le
mélomane aura à cœur d’écouter avec plus d’attention pour imaginer ce que fut l’esprit
de résistance des russes assiégés, affamés, transis de froid, mais profondément
déterminés à faire plier l’ennemi. La musique a des pouvoirs insoupçonnés ;
qu’on se le dise !
La symphonie de
Leningrad, Sarah Quigley
Mercure de France,
Septembre 2013/Folio, juin 2015
490 pages
4ème de
couverture :
En
juin 1941, après la brutale rupture du pacte germano-soviétique, Leningrad est
assiégé. Pendant plus de neuf cents jours, les bombardements se multiplient.
Les habitants meurent de faim par milliers. Dmitri Chostakovitch, qui vit à
Leningrad, travaille alors à sa Septième Symphonie, dans laquelle il va
magnifiquement intégrer le bruit des canons, des bombes et des sirènes. Et
Staline a une idée : la faire jouer en disposant des haut-parleurs en direction
de la ligne de front. Si les Russes sont encore capables de faire de la
musique, c'est qu'ils ne sont pas près de se rendre. Hâves, décharnés, les
musiciens doivent trouver l'énergie nécessaire pour donner ce concert
exceptionnel.
A propos de l’auteur :
Sarah
Quigley, née en 1967 en Nouvelle- Zélande est écrivaine et journaliste.
Après
un doctorat en littérature anglaise, au St. Hilda’s College, à Oxford, elle a
travaillé un an pour un journal à San Diego.
Sarah
Quigley a déjà écrit quatre romans, mais aussi des nouvelles et des textes
poétiques, qui ont été publiés dans différentes anthologies de littérature néo-zélandaise,
ainsi qu’un guide de création littéraire.
Elle
a reçu de nombreux prix et bourses récompensant ses travaux d’écrivain.
Elle
rédige aujourd’hui des articles pour différents journaux et magazines.
Sarah
Quigley vit à Berlin.
Pour le challenge d' Enna, catégorie musique (4ème ligne)
16/24
A découvrir, je note
RépondreSupprimerTu es en plein dans ton élément avec ce livre. Faisant partie du public non averti, je ne suis pas certaine d'apprécier à sa juste valeur.
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