dimanche 11 octobre 2015

La symphonie de Leningrad



Les conflits armés sont de puissants stimulants pour la création artistique. Quand la propagande politique s’en mêle cela donne parfois des œuvres majeurs.
C’est le cas de la septième symphonie de Chostakovitch composée alors que Leningrad vit sous blocus allemand, et que la famine ne tarde pas à surgir.
Sarah Quigley donne ici une fiction autour de la création de cette œuvre musicale, s’inspirant de faits réels à propos desquels, hélas, les connaissances sont loin d’être complètes.
Il en résulte  un roman qui laisse une large part au romanesque.
Certes le sujet peut rebuter un public non averti. L’œuvre musicale en question n’est pas ce qu’on appellerait un tube. Il faut une oreille n peu habituée pour rentrer dans le monde de Chostakovitch. Il n’empêche ! Le lecteur non mélomane n’en sera pas dépaysé pour autant.

Le mélomane aura à cœur d’écouter avec plus d’attention pour imaginer ce que fut l’esprit de résistance des russes assiégés, affamés, transis de froid, mais profondément déterminés à faire plier l’ennemi. La musique a des pouvoirs insoupçonnés ; qu’on se le dise !

La symphonie de Leningrad, Sarah Quigley
Mercure de France, Septembre 2013/Folio, juin 2015
490 pages
4ème de couverture :
En juin 1941, après la brutale rupture du pacte germano-soviétique, Leningrad est assiégé. Pendant plus de neuf cents jours, les bombardements se multiplient. Les habitants meurent de faim par milliers. Dmitri Chostakovitch, qui vit à Leningrad, travaille alors à sa Septième Symphonie, dans laquelle il va magnifiquement intégrer le bruit des canons, des bombes et des sirènes. Et Staline a une idée : la faire jouer en disposant des haut-parleurs en direction de la ligne de front. Si les Russes sont encore capables de faire de la musique, c'est qu'ils ne sont pas près de se rendre. Hâves, décharnés, les musiciens doivent trouver l'énergie nécessaire pour donner ce concert exceptionnel.
A propos de l’auteur :
Sarah Quigley, née en 1967 en Nouvelle- Zélande est écrivaine et journaliste.

Après un doctorat en littérature anglaise, au St. Hilda’s College, à Oxford, elle a travaillé un an pour un journal à San Diego.

Sarah Quigley a déjà écrit quatre romans, mais aussi des nouvelles et des textes poétiques, qui ont été publiés dans différentes anthologies de littérature néo-zélandaise, ainsi qu’un guide de création littéraire.

Elle a reçu de nombreux prix et bourses récompensant ses travaux d’écrivain.

Elle rédige aujourd’hui des articles pour différents journaux et magazines.

Sarah Quigley vit à Berlin.
 Pour le challenge d' Enna, catégorie musique (4ème ligne)

 16/24

2 commentaires:

  1. Tu es en plein dans ton élément avec ce livre. Faisant partie du public non averti, je ne suis pas certaine d'apprécier à sa juste valeur.

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