Lina
est étudiante. Écorchée vive, elle tente de se réparer en se mettant au service
des autres, puis en se décidant à partir 1 an en Chine pour parfaire son
chinois. Elle ne sait pas encore qu’elle va mettre un pied en enfer…..
Avant
de poser son sac à Canton, sa destination finale, elle accepte de se rendre en
campagne pour rendre service. Elle y découvre des pratiques d’un autre âge qui
consistaient à faire disparaitre les filles premières nées.
Quand
la politique de l’enfant unique pousse une société au pire ….
Le
sujet est dur, met mal à l’aise. Il y a de a part de l’auteur un travail évident de recherche Les faits
sont tellement violents et inimaginables que l’on peine à la croire. Il y a une volonté manifeste ( et
un certain courage aussi) de la part de Julie Ewa de dénoncer une forme de
génocide qui ne dit pas son nom sur lequel le monde occidental a longtemps
fermé les yeux.
Julie
Ewa arrive dans l’univers du polar avec un sujet rarement traité dans ce genre
littéraire, et dont on commence seulement à appréhender les conséquences gravissimes.
Sur le plan de la langue, elle peut encore,
me semble-t-il, progresser, et travailler à donner plus de profondeur à ses
personnages qui ont une base intéressante. Mais, de par la construction de son
roman, l’angle par lequel elle traite ses sujets, et le rythme qu’elle donne à
l’ensemble, Julie est une auteure à potentiel dont on peut continuer à suivre
le travail.
Je
remercie vivement les éditions Albin Michel .
Les
petites filles de Julie Ewa, Albin Michel, janvier2016 ,410 pages
Julie
Ewa,
jeune auteure alsacienne de 24 ans, est diplômée en philosophie.
Tu avais pris un risque avec un nouvel auteur. Pas si mal tout de même
RépondreSupprimer