Psychiko
est un peu à part dans le monde du polar, car c’est en quelque sorte une
antiquité dans le genre. Premier polar grec, psycho est paru en 1928 sous forme
de feuilleton dans la presse. En outre il sort du schéma du polar tel que nous
le connaissons et l’aimons actuellement dans le sens où il n’est pas une
instruction à charge, mais à décharge.
Jugez
plutôt : le cadavre d’une femme est découvert dans le quartier Athénien de
psychiko, et Nikos Molochantis, jeune rentier oisif , désœuvré en mal de
notoriété ne trouve rien d’autre que d’inventer de toute
pièce un scénario pour en faire un parfait coupable.
Oui
mais….
Voilà
donc un ouvrage drôle, décalé, souvent caustique et quelque peu suranné qui
change de l’ordinaire et se laisse lire non sans un certain plaisir .C’est
à lui seul une petite curiosité dont il
serait dommage de se passer .
Psychiko
de Paul Nirvanas, traduit du grec par Loïc Marcou, Chez Mirobole (Janvier 2016,
210 pages)
Paul
Nirvanas
est un des nombreux pseudonymes de l’écrivain grec Pétros K. Apostolidis
(1866-1937). Médecin dans la Marine de guerre hellénique puis journaliste et
homme de lettres, tout à la fois poète, nouvelliste, romancier, dramaturge,
essayiste, chroniqueur et traducteur, Paul Nirvanas a aussi vulgarisé en Grèce
la philosophie de Friedrich Nietzsche et travaillé en tant que scénariste pour
le jeune cinéma de son pays.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire