On
en parle moins, parce que moins organisée et surtout moins connue, mais la
résistance au nazisme a bel et bien existé. Toutes les couches de la société
sont concernées, et toutes les sensibilités politiques.
Hans
et Sophie Scholl appartenaient à un réseau d’étudiants : La rose blanche.
Cette
édition a réuni de manière chronologique, des lettres, brouillons de lettres, journaux,
et notes écrits et envoyés par frère et la sœur à leurs amis et famille.
Il
s’agit d’une correspondance écrite entre
1941 et 1943. On y découvre une jeunesse allemande dynamique, curieuse,
cultivée, soucieuse de son avenir. Cette jeunesse est prise dans le filet du
régime ; obligée à se soumettre à un embrigadement qui les pèse et qui au fur
et à mesure de son emprise va laisser installer chez ces jeunes la révolte et
induire leur implication au sein d’un groupe de résistance.
Cet
ouvrage donne au lecteur la mesure de l’emprise du régime sur la population, et
explique les difficultés que les réseaux de résistance ont pu rencontrer pour exister,
agir, et surtout perdurer.
Dans
cette correspondance, il n’est jamis question des camps, et de la répression à
l’encontre des juifs. Etaient-ils au courant ? Ce sont les mesures
autoritaires, l’obligation de service civique, puis la défaite de Stalingrad qui
induiront cette prise de conscience.
Sans
être d’une grande intensité dramatique,
ce livre est néanmoins instructif, et plaisant à lire.
Lettres
et carnets, de Hans et Sophie Scholl, traduit de l’allemand par Pierre Emmanuel
Dauzat (1ère édition en 1984)
aux éditions Taillandier (2008,366 pages), disponible en édition de poche, et
enrichi (2010, 480 pages)
Hans
Scholl
( 1918-1943)était le fils de Robert Scholl , le maire de Forchtenberg , et le
frère de Sophie et Inge Scholl .
Il
fut un résistant allemand au Nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale et l'un
des piliers du réseau La Rose blanche (Die Weiße Rose).
Fin
1937, la Gestapo l’arrête et l'emprisonne durant plusieurs semaines. À l’été
1939, il commence à étudier la médecine à Munich, en tant que soldat d’une
compagnie d’étudiants à partir de 1940.
Entre
l’automne 1941 et l’été 1942 il entretient d’étroits contacts avec l'éditeur
socialiste Carl Muth. Déjà au début de l’été 1942, il fait circuler les
premiers tracts.
Le
22 juin 1942, il est envoyé sur le front de l’Est pour y effectuer un temps
d'infirmier aux armées.
Hans
sera arrêté avec sa sœur Sophie le 18 février 1943 à l’Université de Munich,
après une distribution de tracts et sur dénonciation du concierge.
Lors
du procès devant le « Volksgerichtshof » (« Tribunal du Peuple »), Hans et
Sophie Scholl ne renient rien. Hans, la veille d'être exécuté, déclare même au
juge Roland Freisler, chef accusateur nazi : « Aujourd'hui vous nous tuez,
demain, c'est vous qui serez à notre place ».
Condamné
à mort le 22 février 1943 à Munich, il sera guillotiné le jour même, juste
après sa sœur, dans la prison de Stadelheim près de Munich, par le bourreau
Johann Reichhart et cela malgré la législation allemande qui imposait un délai
de 99 jours avant l'exécution d'un condamné.
En
Allemagne, de nombreuses écoles portent le nom de Sophie et Hans Scholl. Un
prix littéraire, le Prix frère et sœur Scholl, a été créé en 1980.
Challenge Petit bac chez Enna : Objet (ligne 4)
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