vendredi 15 juillet 2016

Cet été-là



Nous sommes dans les années 50, dans une petite  et paisible bourgade irlandaise. Ellie vit une morne existence, occupée aux tâches de la ferme de son mari. Elle a épousé ce mari taciturne et travailleur, pus par commodité que par amour. Veuf, et torturé par le passé, il l’avait fait venir comme employé de maison. La vie semble s’écouler au sein de cette société clivée où chacun se doit de rester à sa place. La dame notable vient de mourir, ses obsèques sont l’occasion pour chacun de sortir un peu de son cadre ….

Cet été-là, est l’occasion d’une rencontre improbable entre Ellie et Florian qui doit quitter prochainement le pays. En attendant, ces deux à vont vivre leur passion à l’abri des regards, mais pas des sous-entendus.

William Trevor, dont je découvre ici la plume, nous emmène dans un monde hors du temps. Son écriture dépouillée, sans emphase, traduit les non-dits et les blessures de chacun de nos personnages, et la pudeur des sentiments que l’on n’ose exprimer, et que l’on peine à transformer en actes. La passion entre ces deux-là contraste avec la délicatesse et la retenue d’une narration, et l’ordinaire ambiant de la vie qui semble sans vie.

Cet été-là, de Wiliam Trevor, traduit de l’irlandais par Bruno Boudard, chez Phébus (Avril 2012, 250 pages), disponible en poche chez Points (Juin 2013, 265 pages)


Issu d’une famille protestante, William Trevor Cox, de son vrai nom, est né en 1928 dans une petite ville voisine de Cork en Irlande. Après des études au collège Saint Columbia, puis au Trinity College de Dublin, où il fut diplômé d’histoire, William Trevor s’essaya à la sculpture parallèlement à son métier d’enseignant. En 1952, il se marie à Jane Ryan et s’établit en Angleterre, à Londres où il fut rédacteur dans une agence publicitaire, puis quelques années plus tard, dans le Devon. Il connait son premier grand succès littéraire à l’âge de trente-six ans avec The Old Boys. On lui doit des chefs-d’œuvre tels que En lisant Tourgueniev (Booker Prize 1991 ; Libretto, 2001) ou Le Voyage de Felicia (Phébus, 1996 ; adapté au cinéma par Atom Egoyan). Primé à de nombreuses reprises, il est considéré comme l’un des écrivains majeurs de langue anglaise ; il fut d’ailleurs fut anobli par la reine Elizabeth II d’Angleterre en 2002.

 Challenge Petit bac chez Enna : Ponctuation (ligne 4)

5 commentaires:

  1. Celui là est pour moi à mon retour. Écrit de Clfden Connemara

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  2. Je voulais absolument le lire jusqu'à ce que j'en lise une mauvaise chronique ( je ne sais plus où). Tu viens de contrebalancer cet avis. A voir, en poche peut-être

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  3. Tu m'as rappelée que j'avais noté quelque part la référence de ce roman mais que je l'avais complètement oublié depuis. Bref, je l'ai emprunté à la bibliothèque, je le lirai donc dans les semaines qui viennent :)

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