mardi 19 juillet 2016

La mémoire des embruns





Prenons une lettre énigmatique qui se fait connaitre dès les premières pages, et que l’on retrouve dans les mains d’une vieille dame au caractère bien trempé. Ajoutons à cela une très bonne dose d’exotisme, un endroit peu fréquenté teinté de souvenirs, chargé d’émotions, et laissons la patte de l’écrivain ; telle est la recette pour la lecture de vacances !

Partons à la rencontre de Mary, vieille dame opiniâtre qui, au soir de sa vie, surprend son monde en allant se réfugier sur une île chère à son cœur pour y finir ses jours, comme elle l’a souhaité .De ses 3 enfants, une, sa fille ne comprend ni n’accepte son choix, un autre de ses fils semble assez distant ; le troisième, le plus fragile sur le plan affectif, et sans doute le plus proche d’elle comprend, tente de réparer ses blessures d’antan.

La trame de l’histoire est classique. Le décor et le sujet annexe sortent un peu des sentiers battus.Karen Viggers, dont je découvre ici la plume, s’est bien documenté, et son métier de vétérinaire l’a beaucoup aidé dans ses descriptions d’oiseaux. En revanche son écriture et son style sont largement à la peine. Cela donne un roman poussif, truffé de banalités, et de platitudes.

Ce roman aurait pu donner de bien meilleurs résultats s’il avait été davantage travaillé, et complexifié (car bien évidemment, les ficelles de la lettres sont tellement grosses, qu’on ne tarde pas à savoir de quoi il retourne).Il ne mérite pas, à mon sens, la réclame dithyrambique qu’il suscite dans la presse et auprès des libraires.
Il n’en demeure pas moins, que parfois, cela fait du bien d’avoir dans les mains, un roman de vacances, pour se détendre, tout simplement.

La mémoire des embruns, Karen Viggers, traduit de l’australien par Isabelle Chapman, aux éditions des escales (Mars 2015, 450 pages), disponible au livre de poche (Mai 2016, 576 pages)


Née à Melbourne, Karen Viggers est vétérinaire, spécialiste de la faune sauvage. Elle exerce dans divers milieux naturels, y compris l'Antarctique. Elle vit aujourd'hui à Canberra, où elle partage son temps entre son cabinet et l'écriture.

2 commentaires:

  1. Je n'étais pas très tentée par ce titre. Et mon été est déjà bien occupé pour un rolan de vacances.

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  2. Je craignais le pire mais finalement je me suis laissée prendre et j'ai beaucoup aimé ce roman en fin de compte. J'ai aimé sa petite musique aussi :)

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