J’ai
acquis ce livre un peu par hasard sur un salon de littérature américaine,
orientée cette année-là vers celle d’Amérique latine. Une auteure souriante,
faisant l’effort du français, et un titre un peu étrange auront raison de ma
raison !
Tout
cela commence de manière un peu énigmatique, et surtout, avouons-le, de façon
on ne peut plus banale. Au fin fond de l’Argentine, dans un village reculé,
loin de la capitale, mais relié à elle par une ligne d’autobus, quelques
personnes attendent le bus ; celui-ci finira par arriver, à l’heure, mais
ne fera que passer. Et le même scénario se répète chaque jour. Bizarre, comme c’est
bizarre !
A
situation bizarre, atmosphère bizarre, et étouffante. Au fil de ce court roman,
nous faisons connaissance avec les personnages qui peuplent ce village ou qui,
à contrario n’y sont que de passage. Et c’est au dans ce cadre à priori trop
pauvre pour donner matière à une histoire, au milieu de gens "normaux",
que l’auteure montre une Argentine aux prises avec une dictature , et nous
parle , mine de rien, du pouvoir et de ses dérives.
L’atmosphère
est très étrange ce livre ; c’est une prose assez vive qui va stimuler une
forme d’immobilisme qui sur la distance aurait pu lasser rapidement le lecteur.
Une
lecture en demi-teinte donc, dont avec le recul, je peine à cerner les tenants
et aboutissants.
L’autobus,
de Eugenia Almeida, traduit de l’espagnol (Argentine) par René Solis aux
éditions Métailié (Avril 2007, 130 pages), disponible en collection de poche
(Septembre 2012, 130 pages
Eugenia
ALMEIDA
est née en 1972 à Córdoba, en Argentine, où elle enseigne la littérature et
publie des textes dans de nombreuses revues. L’Autobus, son premier roman, a
reçu le prix Dos Orillas de Gijón, La Pièce du fond était finaliste du prix
Rómulo Gallegos. Elle écrit également de la poésie.
Challenge Petit bac chez Enna : Voyage (ligne 4)
Bizarre, vous avez dit bizarre? Peut-être une auteure à lire avec un autre roman
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