mercredi 29 mars 2017

Deux petits pas sur le sable mouillé



« Si je ne veux pas que notre vie se transforme en déluge de larmes, il faut que j’apprenne à saisir les instants festifs, à reconnaître les belles choses, à apprécier les bons moments. »

Comment raconter l’impensable, l’injuste, le cruel ? Comment vivre l’épreuve absolue pour une mère qu’est la perte de son enfant ?

Anne-Dauphine, déjà maman d’un petit Gaspard, et dans l’attente du petit troisième, voit son monde s’écrouler à l’annonce du terrible diagnostic : Thaïs 2 ans est atteinte d’une maladie génétique rare inéluctable.

C’est pas à pas que nous accompagnons cette femme la volonté et le courage chevillés au corps pour offrir à sa petite princesse une vie et une fin digne au milieu des siens. Si la vie s’en trouve bouleversée, si les certitudes s’évanouissent, si la peur et le chagrin est omniprésent, l’amour inonde cette femme et cette famille courage.

Anne-Dauphine prend le lecteur à témoin, explique, dit les choses ; mais jamis ne se plaint ou s’épanche sur son sort. Il y a dans ce récit une noblesse assortie d’une dignité qui forge le respect, et l’admiration.

Ecrit simplement, avec au bout de la plume la sincérité nue d’une mère meurtrie mais combative, ce récit parvient à trouver le mot et le ton juste. Il émeut et touche au cœur ; il sait aussi attendrir quand Gaspard avec l’innocence de ses 4 ans fait preuve d’une maturité hors pair.

Ce récit est lumineux comme son auteur que j’ai découverte il y a peu dans une émission littéraire.

Une leçon de vie comme il est bon parfois d’en recevoir pour redonner à chaque chose sa juste valeur ; ni plus, ni moins.

Deux petits pas sur le sable mouillé de Anne-Dauphine Julliand, aux éditions des Arènes (Mars 2011, 230 pages), disponible en poche chez J’ai lu (Mai 2013, 250 pages)


Après des études de journalisme, Anne-Dauphine Julliand (néeen 1973) travaille en presse quotidienne, puis en presse spécialisée.

Mère de quatre enfants, est l'auteur de Deux petits pas sur le sable mouillé où elle raconte la maladie de sa fille Thaïs, morte à 3 ans.
Dans son second roman, "Une journée particulière", elle raconte sa vie de famille entre sa seconde fille malade, ses deux garçons bien portants et son mari.

1 commentaire:

  1. Je ne serais pas allée naturellement vers ce livre. Mais pourquoi pas

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