Mathilde
et Thibault… Elle est cadre dans une grande entreprise ; lui est médecin urgentiste.
Mathilde
et Thibault ne se connaissent pas. Ils vivent la brutalité de ce monde :
lui par procuration, elle de plein fouet ; la brutalité qui s’exprime au
grand jour, comme celle feutrée qui n’ose dire son nom mais qui distille goutte
à goutte insidieusement.
Delphine
de Vigan nous décrit notre monde, notre société ; celle des perdus, des
faibles, des trop bons, des courageux ; celle qui broie, celle qui
fracasse.
Delphine
de Vigan nous raconte deux mondes parallèles qui avancent sans jamais se
rencontrer au travers de deux personnages qui suivent malgré eux la marche
forcée du temps qui tel un rouleau compresseur avale tout sur son passage et
laisse en retour indifférence et mal-être.
Ce
roman aurait gagné en puissance et aurait mieux imprimé sa marque si la fin
avait été autre, en tout cas moins évasive et moins filante. C’est le seul
reproche que je puisse lui faire ; parce que j’ai beaucoup aimé le rythme,
le ton et la manière d’amener les choses.
Les
heures souterraines de Delphine de Vigan, chez Lattès (Août 2009, 280 pages),
disponible au livre de poche (Mars 2011,
260 pages)
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