« On
ne croit jamais mieux que ce que l’on a envie de croire. »
Jean
Boyer est ce qu’on appelle "un multirécidiviste", un prédateur sexuel
assassin…un type que ni vous ni moi n’aimeraient croiser au coin d’une rue sombre,
et que l’on préfère savoir enfermé pour de longues années dans une prison sécurisée.
Un méchant très méchant !
Seulement
voilà, Jean Boyer a été relâché, mais il
se tient sur ses gardes. Il travaille, évite "les tentations",
et s’applique à se faire oublier…
Oui,
mais….quand on découvre le corps massacré d’une jeune fille, c’est à lui que l’on
pense ; et c’est lui qui se retrouve en garde à vue. Tout est contre lui ;
forcément il est coupable. « Je suis innocent » clame Jean Boyer… Qui
peut le croire ? Peut-on le croire, d’ailleurs ?
Le
capitaine Germain se voit confier l’affaire. Il a avec lui ses compères ;
un juge, qui très vite devient une juge…Germain n’a pas envie de se laisser dicter
le verdict. Si les antécédents de Boyer parlent pour lui, il a envie d’aller un
peu plus loin, de creuser, de comprendre.
Aussi
étonnant que cela puisse paraître, j’ai immédiatement éprouvé de la sympathie
pour Jean Boyer. Je n’avais pas envie de croire, d’imaginer qu’il puisse à
nouveau "déraper". Bien sûr, son passé est toujours là ; la
presse prend d’ailleurs un malin plaisir à en remettre une couche. Mais, c’est
ainsi, comme Thomas Fecchio, j’avais envie d’y croire.
J’ai
bien apprécié la construction variée de ce roman. Thomas Fecchio nous donne
plusieurs points de vue. Chaque personnage est travaillé. Germain n’est plus
seulement un flic ; il prend de l’épaisseur ; on apprend à le
connaître.
Thomas
Fecchio signe là un premier polar fort réussi. J’ai comme l’impression qu’il n’a
pas encore jeté tout son jus. Un auteur à suivre de près …
En
tout cas merci à lui de m’avoir sollicité , et de m’avoir fait confiance.
Je
suis innocent, de Thomas Fecchio, chez Ravet-Anceau (Février 2017, 300 pages)
Thomas
Fecchio
est né en 1979 à Château-Thierry dans le sud de l’Aisne. Passionné de cinéma,
il quitte sa Picardie natale pour entreprendre des études de cinéma à la
Sorbonne qui le conduiront en 2002 à consacrer un mémoire de maîtrise au
cinéaste Brian De Palma sous la direction de Nicole Brenez.
Après
sa soutenance, il intègre la 17 ème promotion de la Fémis où il produira
plusieurs courts métrages. Son diplôme obtenu, il développe plusieurs projets
de séries télévisées en marge de son travail dans une société produisant des
documentaires de création.
Avec
« Je suis innocent », son premier roman, il décide de sauter le pas et de
laisser libre cours à sa passion pour la littérature policière à travers un
polar très sombre.
je ne partage pas du tout votre avis, c'est lourd , c'est mal écrit, j'ai perdu mon temps :(
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