La
narratrice, éditrice, est la fille d’une ancienne star de la chanson, Antoine Schaeffer, qui s’est
brutalement retiré du métier. Sa mère vit depuis longtemps aux USA ; elle n‘a
que son père. Ce denier laisse sa dernière trace au bord d’une rivière…Mais c’est
sans compter sur les fantômes, les sosies croisés ici où là….Il ne reste aucune
trace de vie de ce père. Sa fille va donc retisser le cours de sa vie, à sa
façon, au grès de ses souvenirs, et de ses errances, au fil des rues de
Lisbonne ou de Paris. Elle se livre à une quête aussi bien spirituelle que
physique, à la recherche de réponses, d’une présence….
Olivier
Adam nous livre ici un roman d’atmosphère où la nostalgie est bien présente, mais,
à mon sens, moins pesante dans ces précédents ouvrages.
Jusqu’à
maintenant, ses livres, qui n’étaient
pas réputés pour être joyeux, avaient pour personnages des loosers, des êtres désabusés, en marge ou pour le moins
montrant des failles qui les rattrapaient assez vite.
Il
fallait ne pas trop broyer du noir pour goûter à l’univers d’Olivier Adam.
Cette
fois, je l’ai trouvé moins sombre, moins désabusé. J’ai ressenti plus de
lumière, plus de positif (On est dans du Adam, tout de même !!) ; à
contrario, je lui trouve une portée moins puissante que d’autres de ses
ouvrages.
Chanson
de la ville silencieuse d’Olivier Adam, chez Flammarion (Janvier 2018,225
pages)
Olivier
Adam
(né en 1974) suit des études de gestion d'entreprises culturelles puis, après
un "trou noir" de quelques années où il commence à écrire, il
participe en 1999 à la création du festival littéraire "Les
correspondances de Manosque".
En
2000, Olivier Adam publie aux éditions du Dilettante son premier roman, "Je
vais bien ne t'en fais pas".
Il
signe ensuite avec les éditions de l'Olivier où il publie "A l'Ouest
"(2001), "Poids léger" (2002), "Passer l'hiver"
(recueil de nouvelles, Prix Goncourt de la Nouvelle 2004 et Prix des Éditeurs
2004), "Falaises" (2005, sélectionné dans 13 prix littéraires sans
obtenir aucune récompense) et "À l'abri de rien" (2007, Prix du
Premier prix 2007 et favori du Prix Goncourt 2007). Entre-temps, en 2003, il
devient directeur de collection aux éditions du Rouergue.
Parallèlement,
Olivier Adam écrit aussi plusieurs ouvrages pour la jeunesse, publiés pour la
plupart à l'École des Loisirs: "On ira voir la mer" (2002), "La
Messe Anniversaire" (2003), "Sous la pluie" (2004),
"Douanes" (2004, éditions Page à page) "Comme les doigts de la
main" (2005) et "Le jour où j'ai cassé le château de Chambord"
(2005). Il publie par ailleurs régulièrement des textes courts dans les revues
littéraires et anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire.
Des
histoires plein la tête, Olivier Adam sort coup sur coup "Des vents
contraires" (Prix RTL-Lire 2009) et "Le cœur régulier" (2010),
tout en écrivant des ouvrages jeunesse, "Les Boulzoreilles", avec
Euriel Dumait (2010) ou "Personne ne bouge" (2011).
"Les
lisières" est sorti à la rentrée littéraire 2012, un roman où le destin
d'un homme croise celui de la France.
En
2015, "Peine perdue", qui se penche sur vingt-deux personnages d'une
station balnéaire de la Côte d'Azur, est finaliste du Prix des libraires.
Pour
le cinéma, outre la co-scénarisation de ses romans ("Je vais bien ne t'en
fais pas" adapté en 2006 par Philippe Lioret, "Poids léger"
adapté en 2004 par Jean-Pierre Améris et "Sous la pluie" en cours
d'adaption par Patrick Goyette), Olivier Adam a co-signé les scénarios de
"L'été indien" d'Alain Raoust (2007) et de "Maman est
folle" de Jean-Pierre Améris (2007, téléfilm) "Welcome" et
"Des vents contraires" de Jalil Lespert.
En
2016, "La Renverse" se penche sur le sort des proches d'un homme
politique éclaboussé par un scandale sexuel.
Oui, je peine avec l’atmosphère de ses livres. Et apparemment, les nostalgiques sont les plus puissants.
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