Avant,
toute chose, si je connaissais l’existence des sœurs Brontë ainsi que quelques-uns
de leurs ouvrages, je ne les ai pas lu, par manque de goût pour cette littérature,
tout simplement.
Lire
une biographie de ces trois personnages allait peut-être, je dis bien peut-être,
me donner l’envie de franchir le pas …
Filles
d’un pasteur anglican exerçant son ministère dans une région reculée, isolée et
froide de l’Angleterre, les trois sœurs Brontë : Charlotte, Emily, et Anne
sont des jeunes filles de conditions très modestes vouées à des emplois de
gouvernantes faute de bénéficier du soutien financier familial pour soit
envisager des études, ou pour faire un beau mariage. Très tôt confrontées aux
rudes conditions de vie, et à la tuberculose qui rôde (décès d’une sœur, de
leur mère), et nanties d’un frère que l’on qualifierait de nos jours de"
looser", ou de raté, les trois sœurs ont suivi une scolarité en dent de
scie tout en manifestant de réelles dispositions littéraires. Ainsi, dans une Angleterre
Victorienne, laissant peu de place à l’épanouissement féminin hors du mariage
et de la maternité, elles vont se servir de leurs expériences multiples, des drames
familiaux pour écrire leurs ouvrages qu’elles publieront sous pseudonyme.
Si
j’ai trouvé l’ensemble honnête, accessible, et intéressant à lire, je reste
assez mesurée sur la trace que cet ouvrage me laissera à l’avenir. N’étant pas
particulièrement attirée par ce qu’elles ont écrit, j’ai toujours marqué une
certaine distance lors de ma lecture ; autrement dit, cette lecture intéressante
et plaisante ne s’avère pas marquante pour moi, et ne me donnera pas
particulièrement envie d’aller vers les classiques des sœurs Brontë.
Document
faisant partie de la sélection du jury de février pour le Grand prix des
lectrices Elle 2018.
Les
sœurs Brontë de Laura El Makki, chez Tallandier (Octobre 2017, 300 pages)
Laura
El Makki,
biographe, productrice à France Inter, est notamment lʼauteur de H.D. Thoreau
(Gallimard, 2014), H.G. Wells (Gallimard, 2016), et Un été avec Victor Hugo
(Équateurs, 2016).
J’ai surtout l’impression de connaître déjà les grandes lignes au travers de mes autres lectures. Je verrai bien d’ici peu. Je suis en train de lire L’essence du mal.
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