Il
n’y a pas si longtemps, je me promettais de revenir vers la littérature indienne,
la grande oubliée de mes choix de lecture.
J’y
reviens cette fois, non pas pour l’Inde, mais pour la Birmanie, qui est le théâtre principal de l’action de ce roman, mais pas
que.
Nous
sommes à fin du 19ème siècle, à Mandalay, capitale du royaume
birman. Le roi est sur le point d’être déposé et envoyé en exil avec sa famille
par les britanniques. Rajkumar, un pauvre orphelin qui vit ‘expédients et de
petits boulots croise le regard de la belle Dolly au service des filles du roi.
C’est
le début d’une histoire qui va se dérouler jusqu’à notre époque, à cheval sur 3
pays, l’Inde, la Birmanie et la Malaisie, et qui va nous exposer 3 familles
dont le destin des membres se croisera à plusieurs reprises.
J’ai beaucoup aimé ce roman. Son volet sentimental
bien présent, n’en est pour autant pas trop mièvre. (Même si par moment, les
ficelles sont un peu grosses, et les coïncidences un peu trop évidentes).
Amitav
Ghosh a placé son ouvrage sous le volet historique. C’est ainsi qu’il nous
éclaire sur l’histoire ce coin d’Asie, de son implication bien malgré lui dans la
seconde guerre mondiale (avec l’invasion japonaise), et réveil indépendantiste
indien. A ce propos, l’auteur met en lumière ces militaires indiens, combattant
avec loyauté aux cotés des anglais dans un pays en proie à des désirs d’indépendance.
Ce
roman est d’une construction linéaire, d’une écriture fluide. Il faudra juste
se familiariser avec les termes indiens et birmans non traduits ; rien d’insurmontable
en tout cas, et qui ne gêne en rien la lecture.
Ce
premier contact avec Amitav Ghosh ( avec ce qui n’est à priori pas son meilleur
roman) m’a conforté dans l’idée de poursuivre avec lui, et notamment sa trilogie
achevée l’année dernière.
Le
palais des miroirs d’Amitav Ghosh, traduit de l’anglais par Christiane Besse,
chez Seuil (2002, 565 pages), disponible en poche chez Points (2007, 670 pages)
Né
en 1956 à Calcutta, historien et anthropologue, Amitav Ghosh vit aux
États-Unis. Ses romans Les Feux du Bengale (prix Médicis étranger 1990) et Le
Chromosome de Calcutta (prix Arthur C. Clarke 1997) sont disponibles en Points.
Ses romans suivants sont disponibles chez Robert Laffont et 10/18
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