jeudi 1 mars 2018

My absolute darling



Turtle, ou si vous préférez Julia dans le civil, est une sauvageonne de quatorze ans, intelligente, mais surtout bien plus débrouille qu’on ne peut l’imaginer. Elle vit dans une bicoque en Californie loin des paillettes et des stars de cinéma. Ici, c’est du chacun pour soi, et pas forcément Dieu pour tous. Couteau dans la poche, elle arpente les forêts, manie le fusil ou le révolver avec bien plus de facilité que les figures de rhétorique de la langue anglaise. C’est ainsi ; elle a été élevée à la dure. Elle vit avec son père, qui l’appelle croquette, un type taciturne qui carbure à la bière dès le matin, et aime un peu trop sa file…si vous voyez ce dont je veux parler…. Son père est vraiment arrangé, possessif, irrespectueux…Bref, le bon client pour les services sociaux. Sauf que le premier qui pointe le bout  de son nez est accueilli par tout un arsenal pas très sympathique !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que bien qu’en milieu rural, elle dénote  de ses petits camarades de collège ; collège qu’elle ne fréquente pas très assidument, du reste. Son père n’a pas vraiment compris le pourquoi de l’école, et de l’éducation, en général. Il y a bien Anne, une enseignante qui cherche à l’aider ; mais elle a peu de succès. Elle saura d’ailleurs attendre le bon moment pour se révéler.

Turtle a bien du mal à grandir dans ses conditions. Elle est consciente des mauvais traitements d’un père qu’elle sait à la fois aimant et envahissant, mais rongée de culpabilité à l’idée de s’émanciper et surtout de parler !

C’est la rencontre de Jacob, un lycéen plus posé, et avec lequel elle se prend d’amitié qui va bouleverser la donne.

My absolute darling est un roman à la fois passionnant et bouleversant. Passionnant, parce que, mine de rien, il aborde des thèmes forts et variés, qu’il laisse une place immense à l’environnement.
Il est bouleversant, car Gabriel Tallent nous dresse le portrait d’une adolescente en pleine recomposition, et qui est en même temps une adulte aguerrie, forte qui ne peut pas laisser indifférente.

Je peux terminer sans parler du style particulier de ce roman ; souvent dur, parfois trash, mais tellement juste.

My absolute darling  nous prend très vite dans ses rets ; on lâche difficilement ce livre, et c’est avec tristesse que l’on se sépare de Turtle, une jeune fille qui ne se laissera pas oublier de sitôt.

Un grand merci aux éditions Gallmeister en partenariat avec le Picabo River Book club pour la lecture de ce livre formidable !

Nadège ; Catherine ; Bono ; Nicole ; Jean-Marc ; Léa ; Valérie ; Chinouk ; Mylène ; Aurélie  ; Anthony ; Anastasia ; Anaïs ; Sharon ; Aurélie ; Anthony ; Charly ;Maryline ;Maureen ;Bérangère ;Calypso; Christophe ;

My absolute darling, de Gabriel Tallent, traduit de l’américain par Laura Derajinski, chez Gallmeister (Mars 2018, 460 pages)

Gabriel Tallent, auteur du premier roman "My absolute darling" est né en 1987 au Nouveau-Mexique.
Il a grandi à Mendocino, en Californie, et est diplômé en littérature du 18ème siècle à Willamette University. Après avoir publié des nouvelles pour différents magazines, son premier roman, sur lequel il a travaillé de longues années, est paru aux États-Unis en août 2017.
Il vit aujourd’hui à Salt Lake City.

3 commentaires:

  1. Ce n'est pas le premier billet enthousiaste sur ce roman. Mais curieusement je ne suis plus Gallmeister dans ses choix récents...

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  2. De très bons échos pour ce livre sur les blogs et le magazine Lire.

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  3. Dur, parfois insoutenable, mais également magnifique, "My Absolute Darling" est un roman fort et poignant qui marque l’entrée en littérature d’un auteur novice mais pétri de talent.

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