lundi 9 avril 2018

Les ombres de Montelupo


A la bonne heure Soneri est de retour ! Enfin, pas tout à fait, mais un peu quand même ! Pour tout dire, Soneri avait besoin d’un peu de repos. C’est loin de la ville, dans ses chères montagne, là où il est né qu’il part se ressourcer. Il compte bien aller aux champignons, et en fin gourmet qu’il est, il espère bien se régaler des bons produits locaux. La trêve ne durera pas bien longtemps. C’est le drame au village…
Soneri, bien qu’en vacances, se retrouve bien malgré lui mêlé aux affaires d’une famille qui, le moins que l’on puisse dire, ne sentent pas très bon.
Les souvenirs familiaux refont surface, et Soneri se retrouve confronté à son passé, et surtout celui de son père….

La mémoire ; tel semble être le fil conducteur de Valerio Varési qui a le don d’installer une atmosphère extrêmement palpable tout au long de ses romans. Ici, inutile d’aller dans la précipitation, pas de démarrages tonitruants. Varési installe les choses et ses personnages. On prend le temps d’observer la nature, de humer les sous-bois, d’écouter un oiseau, et de déguster les mets de la région. Il y a une forme de poésie dans son écriture qui donne à ce roman policier un petit côté artisanal, parce dépouillé des artifices du genre pour ne garder que l’essentiel : l’humain .

Sonéri, c’est un peu le Wallander du pays de Parme. C’est un ami qui un jour fait irruption dans votre vie de lectrice, et dont on a plus envie de se séparer. Un ami que l’on retrouve avec plaisir.

Un grand merci aux éditions Agullo et la masse critique Babélio.


Les ombres de Montelupo de Valério Varesi, traduit de l’italien par Sarah Amrani, ux éditions Agullo (Mars 2018,320 pages)

Né à Turin de parents parmesans, Valério Varesi est diplômé en philosophie de l’Université de Bologne après une thèse sur Kierkegaard.

Il devient journaliste en 1985, collabore à plusieurs journaux et est actuellement rédacteur de "Repubblica" à Bologne.

Il publie "Ultime notizie di una fuga", son premier roman, en 1998.

Il est l’auteur de onze romans au héros récurrent, dont "Le fleuve desbrumes" nominé au prestigieux prix littéraire italien Strega ainsi qu'au Gold Dagger Award en Grande Bretagne, et de "La pension de la via Saffi"

Les enquêtes du commissaire Soneri, amateur de bonne chère et de bons vins parmesans, sont traduites en huit langues.

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