A la bonne
heure Soneri est de retour ! Enfin, pas tout à fait, mais un peu quand
même ! Pour tout dire, Soneri avait besoin d’un peu de repos. C’est loin
de la ville, dans ses chères montagne, là où il est né qu’il part se ressourcer.
Il compte bien aller aux champignons, et en fin gourmet qu’il est, il espère
bien se régaler des bons produits locaux. La trêve ne durera pas bien longtemps.
C’est le drame au village…
Soneri,
bien qu’en vacances, se retrouve bien malgré lui mêlé aux affaires d’une
famille qui, le moins que l’on puisse dire, ne sentent pas très bon.
Les
souvenirs familiaux refont surface, et Soneri se retrouve confronté à son
passé, et surtout celui de son père….
La mémoire ;
tel semble être le fil conducteur de Valerio Varési qui a le don d’installer
une atmosphère extrêmement palpable tout au long de ses romans. Ici, inutile d’aller
dans la précipitation, pas de démarrages tonitruants. Varési installe les
choses et ses personnages. On prend le temps d’observer la nature, de humer les
sous-bois, d’écouter un oiseau, et de déguster les mets de la région. Il y a
une forme de poésie dans son écriture qui donne à ce roman policier un petit
côté artisanal, parce dépouillé des artifices du genre pour ne garder que l’essentiel :
l’humain .
Sonéri, c’est
un peu le Wallander du pays de Parme. C’est un ami qui un jour fait irruption
dans votre vie de lectrice, et dont on a plus envie de se séparer. Un ami que l’on
retrouve avec plaisir.
Un grand
merci aux éditions Agullo et la masse critique Babélio.
Les
ombres de Montelupo de Valério Varesi, traduit de l’italien par Sarah Amrani,
ux éditions Agullo (Mars 2018,320 pages)
Né
à Turin de parents parmesans, Valério Varesi est diplômé en philosophie
de l’Université de Bologne après une thèse sur Kierkegaard.
Il
devient journaliste en 1985, collabore à plusieurs journaux et est actuellement
rédacteur de "Repubblica" à Bologne.
Il
publie "Ultime notizie di una fuga", son premier roman, en 1998.
Il
est l’auteur de onze romans au héros récurrent, dont "Le fleuve desbrumes" nominé au prestigieux prix littéraire italien Strega ainsi qu'au
Gold Dagger Award en Grande Bretagne, et de "La pension de la via Saffi"
Les
enquêtes du commissaire Soneri, amateur de bonne chère et de bons vins
parmesans, sont traduites en huit langues.
Je ne connais pas encore ce commissaire!
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