Birmanie,
dans les années 1920, qui est une province des Indes britanniques…
C’est
l’effervescence au club, cercle très fermé réservé aux blancs persuadés d’être
les meilleurs. Chacun traine son ennui, boit, et méprise les indigènes.
De
tout ce petit monde, seul Fleury peut s’attirer quelque sympathie. Il aime ce
pays, ne méprise pas les habitants ; il n’a rien contre l’entrée au club
de son ami médecin, indien ; mais n’a pas le courage de le soutenir ouvertement !
Une
histoire birmane, s’inspire directement de l’expérience birmane de l’auteur, alors qu’il est officier de l’armée
britannique. Il prendra conscience du traitement réservé aux indigènes par l’occupant.
A contrario, tout n’est pas rose de l’autre côté. Les crapules, ne se cachent
guère ; corrompu jusqu’à la moelle, le magistrat use de tout son pouvoir
pour nuire à la réputation pourtant impeccable de Veraswami, le médecin indien.
Dans
ce roman, Orwell décrit avec un réalisme déconcertant la vie coloniale. L’atmosphère
est parfaitement rendue. Et quand vient la mousson, la chaleur et la moiteur ne
font que renforcer la sensation étouffante du climat politique et humain du
moment. Il se veut une satire féroce du pouvoir colonial
Si
j’ai apprécié la lecture de ce livre, je ne suis pas en mesure de le comparer avec
1984 dont la lecture est très ancienne (et pour être tout à fait honnête, j’en
ai que trop peu de souvenirs), et en tout cas de le situer dans l’œuvre de l’auteur.
Une
histoire birmane, de George Orwell, traduit de l’anglais par Claude Noël aux
éditions Ivréa (2004,377 pages), disponible en poche aux éditions 10/18 (2001,257 pages) Première parution en français en 1946.
George
Orwell
(de son vrai nom Eric Blair) est né aux Indes en 1903 et a fait ses études à
Eton. Sa carrière est très variée et beaucoup de ses écrits sont un rappel de
ses expériences. De 1922 à 1928 il sert dans la police indienne impériale.
Pendant les deux années suivantes il vit à Paris puis part pour l'Angleterre
comme professeur. En 1937 il va en Espagne combattre dans les rangs
républicains et y est blessé. Pendant la guerre mondiale il travaille pour la
B.B.C., puis est attaché, comme correspondant spécial en France et en
Allemagne, à l'Observer. Il meurt à Londres en janvier 1950.
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