jeudi 16 août 2018

Carnaval noir


J’ai découvert Metin Arditi en 2012 à la faveur d’un jury littéraire avec LeTurquetto ; depuis non seulement je suis d’assez près ses publications, mais je m’intéresse à ce qu’il a écrit avant….

Cette année, la description de Carnaval noir, ne pouvait pas ne pas me plaire.
Cette fois, Metin Arditi renoue avec la fresque historique en ancrant son histoire dans un présent situé aux trois pôles d’un triangle que constituent Rome, Venise et Genève.
Venise où une jeune étudiante qui consacre son travail à une confrérie éprouvée par une série de meurtres durant le Carnaval est jetée dans le grand canal…
Rome, où une partie Curie se rebelle contre le pape, trop gauchiste et trop  complaisant à leur goût à l’égard des décadents et des migrants, et où Daesh projette d’éliminer le pape…
Genève où un éminent professeur de latin médiéval découvre par hasard un objet bien mystérieux bien caché dans un livre ancien qu’il vient d’acquérir. Et non loin de là, un mystérieux gourou bien décidé à remettre de l’ordre au sein de l’Eglise catholique pour en réaffirmer ses valeurs….

Tout cela peut sembler bien mystérieux, et pourtant, Metin Arditi tisse une intrigue à la fois passionnante et bien menée, où chaque chapitre comporte son lot d’action et de rebondissements ; le tout mené à bon rythme mais sans précipitation.
Metin Arditi, se sert du passé pour mieux nous conter le présent bien ancré dans l’actualité , et campe des personnages qui peuvent pour certains s’avérer attachant et pour l’ensemble sont bien travaillés.

Metin Arditi démontre encore une fois ici ses talents de conteur, et à l’inverse de la tendance actuelle puise à la fois dans l’histoire et dans son imagination au service du genre romanesque, quand d’autres ressassent sur leurs petite personne.
 J’ai retrouvé ici tous ce qui m’avait plu dans le Turquetto (à qui le roman est dédicacé pour des raisons que seul le lecteur comprendra…).

Je remercie les éditions Grasset et Netgalley qui m’ont permis de lire cet ouvrage.

Carnaval noir de Metin Arditi, chez Grasset (Août 2018, 400 pages)


Metin Arditi est l’auteur d'essais et de romans parmi lesquels Le Turquetto (Actes Sud, 2012, prix Jean Giono), et, chez Grasset, La Confrérie des moines volants (2013), Juliette dans son bain (2015), L’Enfant qui mesurait le monde (2016, prix Méditerranée) et Mon père sur mes épaules (2017). Il tient la chronique du lundi à la dernière page de La Croix.




3 commentaires:

  1. il s'inscrit tout à fait dans la lignée en effet! un très bon roman!

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  2. je suis en train de le lire et je me régale...
    J'aime beaucoup Metin Arditi que j'ai découvert avec "La confrérie des moines volants" et un immense coup de cœur pour "Le Turquetto"
    depuis je lis tous ses livres

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