J’ai
découvert Metin Arditi en 2012 à la faveur d’un jury littéraire avec LeTurquetto ; depuis non seulement je suis d’assez près ses publications,
mais je m’intéresse à ce qu’il a écrit avant….
Cette
année, la description de Carnaval noir, ne pouvait pas ne pas me plaire.
Cette
fois, Metin Arditi renoue avec la fresque historique en ancrant son histoire
dans un présent situé aux trois pôles d’un triangle que constituent Rome,
Venise et Genève.
Venise
où une jeune étudiante qui consacre son travail à une confrérie éprouvée par
une série de meurtres durant le Carnaval est jetée dans le grand canal…
Rome,
où une partie Curie se rebelle contre le pape, trop gauchiste et trop complaisant à leur goût à l’égard des décadents et des
migrants, et où Daesh projette d’éliminer le pape…
Genève
où un éminent professeur de latin médiéval découvre par hasard un objet bien
mystérieux bien caché dans un livre ancien qu’il vient d’acquérir. Et non loin
de là, un mystérieux gourou bien décidé à remettre de l’ordre au sein de
l’Eglise catholique pour en réaffirmer ses valeurs….
Tout
cela peut sembler bien mystérieux, et pourtant, Metin Arditi tisse une intrigue
à la fois passionnante et bien menée, où chaque chapitre comporte son lot
d’action et de rebondissements ; le tout mené à bon rythme mais sans
précipitation.
Metin
Arditi, se sert du passé pour mieux nous conter le présent bien ancré dans
l’actualité , et campe des personnages qui peuvent pour certains s’avérer
attachant et pour l’ensemble sont bien travaillés.
Metin
Arditi démontre encore une fois ici ses talents de conteur, et à l’inverse de
la tendance actuelle puise à la fois dans l’histoire et dans son imagination au
service du genre romanesque, quand d’autres ressassent sur leurs petite personne.
J’ai retrouvé ici tous ce qui m’avait plu dans
le Turquetto (à qui le roman est dédicacé pour des raisons que seul le lecteur
comprendra…).
Je
remercie les éditions Grasset et Netgalley qui m’ont permis de lire cet
ouvrage.
Carnaval
noir de Metin Arditi, chez Grasset (Août 2018, 400 pages)
Metin Arditi est
l’auteur d'essais et de romans parmi lesquels Le Turquetto (Actes Sud, 2012,
prix Jean Giono), et, chez Grasset, La Confrérie des moines volants (2013),
Juliette dans son bain (2015), L’Enfant qui mesurait le monde (2016, prix
Méditerranée) et Mon père sur mes épaules (2017). Il tient la chronique du
lundi à la dernière page de La Croix.
Ma prochaine lecture
RépondreSupprimeril s'inscrit tout à fait dans la lignée en effet! un très bon roman!
RépondreSupprimerje suis en train de le lire et je me régale...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Metin Arditi que j'ai découvert avec "La confrérie des moines volants" et un immense coup de cœur pour "Le Turquetto"
depuis je lis tous ses livres