De
prime abord, c’est par quelques pages bien nébuleuses et énigmatiques que l’on
entre dans ce roman. On commence par ne pas y comprendre grand-chose, si ce n’est
un genre de fuite ; un truc sans queue ni tête, sans scénario ! Un
rodéo nocturne.
Sitam
et sa Capu ; et puis l’étrange Archibald que l’on retrouve de temps en
temps. Cela commence un peu mollement, et puis c’est le chaos,l’état de guerre.
L’écriture
s’emballe et devient incontrôlable. Elle sort carrément des standards de la
syntaxe habituelle. Des phrases, ou plutôt des expressions lapidaires, des mots
qui claquent, qui chahutent.
Des
mots qui dansent ; des mots rythmés ,scandés sans laisser la moindre
respiration au lecteur.
Tout
y passe : son amoureuse, son roman qu’il souhaite mener à son terme, sa
maladie, la mort qui rôde, la guerre…
Peu
importe l’histoire ; d’ailleurs y en a-t-il une ?
Le
lecteur n’a d’autre choix que de se
laisser embarquer dans un tourbillon, un truc sans cadre, une folle histoire,
une espèce d’urgence qui s’impose à l’auteur et au lecteur.
Curieux
roman, premier de l’auteur du reste, que K.O, écrit par un écorché vif qui ne semble
pas avoir le temps et comble ce manque dans une logorrhée qui nous laissera, nous
aussi KO !
K.O
de par son écriture si particulière ne plaira sans doute pas à tous. Contre
toute attente, il a su me séduire au –delà de ce que je pouvais imaginer.
Merci
Joelle pour la découverte !
K.O
de Hector Mathis, chez Buchet Chastel (Août 2018, 208 pages)
Né
en 1993, Hector Mathis grandit aux environs de Paris entre la
littérature et les copains de banlieue. Ecrivant sans cesse, s’orientant
d’abord vers la chanson, il finit par se consacrer pleinement au roman. Frappé
par la maladie à l’âge de vingt-deux ans, il jette aujourd’hui l’ensemble de
ses forces dans l’écriture.
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