Aisha
revient le temps des obsèques de son père, dans la banlieue qui la vue grandir.
Elle est accueillie par Michael, qui lui n’a pas quitté les lieux de son
enfance. Il vit toujours avec sa mère, originaire des Antilles, travailleuse
forcenée et soucieuse de la bonne éducation de ses deux garçons Michael et
Francis
Dans
ce court roman il est question du
présent comme du passé de ces trois jeunes gens, tous issus de l’immigration et
tous confrontés, à u moment ou à un autre aux affres de l’intégration.
Construit
sur une succession allers et retours (pas toujours bien matérialisés, d’ailleurs),
ce roman est écrit sous le prisme de
Michael qui au fil des retours sur un passé vieux de 10 ans.
L’amour
filial, mais plus encore l’amour fraternel est en quelque sorte le fil rouge de
cette histoire teintée également de relents de hip-hop ; mais en ce qui
concerne cela, pour moi ce fût nettement plus flou, voir anecdotique ; d’où
le titre français auquel je préfère nettement celui en langue originale "Brothers"
plus proche de la réalité ; mais ça n’est là que mon humble avis.
Je
sors peu convaincue de cette lecture ; non pas à cause du sujet et de l’histoire
qui m’ont globalement intéressé, mais à cause du manque de souffle romanesque.
Cette histoire, de par sa mise en forme et sa brièveté ne nous emporte pas
vraiment .
Dommage !
Roman lu pour le 17
ème prix du Roman Fnac (2018)
33
tours de David Chariandy, traduit de l’anglais par Christine Raguet, aux
éditions Zoé (Septembre 2018, 170 pages)
Né
en 1969, David Chariandy a grandi à Scarborough, une banlieue difficile
de Toronto. Il vit aujourd’hui à Vancouver, où il enseigne la littérature à la
Simon Fraser University. Son premier roman, Soucougnant, (Zoé, 2012), l’a
consacré parmi les principaux auteurs canadiens contemporains. Chariandy puise
son inspiration au sein de la diaspora caribéenne au Canada et traite de son
intégration à la culture locale.
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