Un
prologue que j’ai d’abord lu très vite, car en fait, je n’aime pas les prologues
-j’aime rentrer de suite dans le vif du sujet- qu’il m’a fallu finalement relire pour , d’une part bien en saisir le
sens, et je l’avoue volontiers, me faire, un peu revenir sur mon impression
première…
Car,
dès le début, j’ai senti que ce roman ne serait pas comme les autres ; qu’il
aurait quelque chose de spécial qui fait que ça passe, ou ça casse.
Parce
que ne tergiversons pas, ça n’est pas passé.
Oh !
Pas parce que je ne l’ai pas aimé, comme j’ai pu ne pas aimer certains romans. Au
fond, que pouvais-je reprocher à celui-là ?
Ni
son écriture puissante, ni la passion ardente qu’il se dégage, ni la personnalité
des deux personnages, Sarah et sa narratrice.
Juste
un thème qui me désarçonne, avec lequel je ne suis pas à l’aise du tout, un
voyeurisme et une réalité crue que je n’aime pas voir exprimée dans ce cas- là,
précisément . (Chacun son truc, après tout).
Mais
surtout une narratrice que je n’ai pas comprise. Au fond c’est l’histoire d’une
soudaine passion entre deux femmes qui n’avaient
rien en commun, et pourtant...
L’histoire
d’un drame, d’une passion qui tourne mal (comme toujours, d’ailleurs)
Tout
simplement une histoire qui, bien que magnifiquement mise en mot, ne m’a pas du
tout parlé au cœur, qui ne pas parlé du tout d’ailleurs.
Une
narratrice qui m’a profondément agacée, moi, cartésienne convaincue, qui ne
comprends pas qu’on puisse s’embarquer ainsi dans des situations inextricables,
ou qu’on soit dans l’incapacité d’écouter sa raison.
J’ai
toujours entendu dire que la passion n’amenait rien de bon…alors pourquoi lui
laisser la porte ouverte ? Pourquoi ?
Je
sais que je ne vais pas me faire que des amies avec cet avis un peu tranché !
Mais, non, ce roman ne m’a fait ni chaud , ni froid ! Et c'est peut-être ça le pire que ne rien avoir à reprocher à un livre, et ne pas savoir quoi en penser. Terriblement frustrant !
Ça
raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard, aux éditions de Minuit (Septembre
2018 ,190 pages)
Pauline
Delabroy-Allard est née en 1988. Ça raconte Sarah est son premier roman.
Il ne peut pas y avoir un consensus total sur un roman parce que nous n'avons pas les mêmes sensibilités, les mêmes vécus... J'aime lire des avis qui ne vont pas dans le même sens que les autres.
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