Alors
en pleine rédaction de son roman " L’Enlèvement des Sabines", la
romancière Emilie de Turckheim et sa famille accueille pour quelques mois chez
elle Reza, Afghan, ayant fui son pays depuis l’âge de douze ans.
Reza,
arrive en France après une longue errance et un passage par l’Europe du nord.
Sensibilisée
par celles et ceux qui dorment dehors, et n’écoutant que son cœur et son bon
sens, la romancière et sa famille s’ouvrent naturellement à la détresse de
jeune homme particulièrement volontaire pour s’intégrer et devenir
indépendant.
Ce
livre est le journal, le récit des neuf mois de vie commune avec Reza.
N’ayant
jamais lu l’auteur, je découvre à la fois la plume et son jardin secret qu’est
la poésie. Chaque évènement, ou anecdote est accompagné de poèmes que l’auteur
rédige et livre au lecteur.
On
y découvre également une femme au grand cœur dans sa pratique quotidienne de l’accueil
avec ce qu’il comporte de joie, de difficultés, de curiosité.
Emilie
de Turckheim n’élude rien des difficultés face à l’autre dans sa différence.
Elle manie l’humour pour désamorcer les blocages.
Je
n’ai pas senti, dans ce récit, l’écueil de l’autopromotion, ou de l’autosatisfaction.
C’est à mon sens un récit sincère. A contrario, émotionnellement, il manquait un
peu de conviction.
Merci
aux éditions Calmann-Levy et Netgalley pour la découverte
Le
prince à la petite tasse d’Emilie de Turckheim, chez Calmann-Lévy (Août 2018, 216
pages)
Emilie
de Turckheim vit et écrit à Paris. Elle publie à vingt-quatre ans Les Amants
terrestres.
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