Il
était une famille iranienne fuyant la révolution islamique, et se retrouvant à
Paris et retrouvant quelques membres arrivés plus tôt.
Des
exilés, voilà ce que sont désormais ces membres de cette famille. Shrin, qui
est une gamine lors de son arrivée à Paris est la narratrice de ce roman qui,
très rapidement plante le décor. La famille est révolutionnaire, positionnée à
gauche, et pour le moins " haute en couleur". Pour parodier une
publicité, je dirais : il se passe toujours quelque chose dans cette
famille. Cela bouge, cela virevolte.
Famille
atypique qui ne tarde pas à étaler ses failles, ses non-dits, ses petites ou
grosses cachoteries….
Au
milieu de tout ça, la petite Shirin, observe, écoute, épie même ; elle se forge une opinion, se
construits des rêves. Elle ne tarde pas à comprendre qui est qui, qui fait
quoi, et qui cache quoi. Shirin, elle ne renie rien, mais ne s’interdit rien
non plus. Elle assume, et revendique même ses choix, pas forcément toujours
très fédérateurs.
Au
début, j’ai trouvé cela assez "drôle" et d’une fraicheur originale…Oui,
mais trop, c’est trop.
Devant
cette famille décrite comme complètement barjot, dysfonctionnelle, on en arrive
à se fatiguer tant il leur en arrive. Et comme on le dit souvent, plus c’est
gros, plus ça passe ! Et bien non !, ça ne passe plus !
La
parodie poussée à son extrême ne fait plus rire, décrédibilise tout le monde.
Le
tout prend un air ridicule. On s’agace en espérant que la plaisanterie prenne
fin au plus vite.
C’est
vraiment dommage, car ce qui aurait pu être un grand et beau roman sur l’exil
est devenu au fil des pages un catalogue de péripétie à chaque fois plus invraisemblable
que la précédente rendant de fait l’intention
première de l’auteur contre-productive, et son propos sur l’exil inaudible…En
tout cas à mon sens ; Mais j’ai peut-être mal compris le propos de l’auteur….
Bref,
une grosse déception qui ne me donnera pas envie de renouveler l’essai avec l’auteur
que je découvrais avec cet ouvrage…
Je remercie les éditions grasset et Netgalley
pour l’envoi de ce livre.
Les
exilés meurent aussi d’amour d’Abnousse Shalmani chez Grasset (Août 2018, 400
pages)
Née
à Téhéran en 1977, Abnousse Shalmani s’exile avec sa famille à Paris, en
1985, suite à la révolution islamique. Après un début de carrière dans le
journalisme et le cinéma, elle revient à sa vraie passion, la littérature, et
signe un premier livre très remarqué : Khomeiny, Sade et moi (Grasset, 2014).
Dommage, tu sais j'ai beaucoup aimé son premier, plus autobiographique.
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