Dans
une petite ferme perdue du Mississippi à l’aube de la première guerre mondiale…
Jane
est la petite dernière. A sa naissance il ne faut pas longtemps au docteur des
environs pour constater que le bébé ne sera jamais tout à fait normal. Fille ou
garçon, l’affaire n’est pas si simple, déjà…
Jane naît donc avec une malformation qui
toute sa vie la handicapera. Chez elle, la vie est dure, on ne manque de rien, mais
ça n’est pas l’opulence non plus. Si elle est aimée de ses parents, ces
derniers ne débordent pas pour autant d’affection ni de chaleur ; on ne
mise pas non plus sur elle.
Contre
toute attente, Jane comprendre qu’elle n’est pas tout à fait comme les autres et
s’adapter à la situation. Elle va vouloir apprendre, aller à l’école, s’affranchir
de la vie à la ferme.
Pour
cela elle pourra compter sur le médecin qui devient peu à peu son confident,
répondra au fil du temps à ses interrogations et fera en quelque sorte son
éducation de femme. Sa grande sœur, tiendra aussi à sa façon sa place dans sa construction féminine.
Miss
Jane n’a rien d’un roman triste ; C’est au contraire l’histoire lumineuse d’un
personnage attachant et touchant qui s’accroche et refuse de renoncer à la vie. Elle
accepte son sort, sa différence avec dignité et sagesse.
J’ai
aimé le côté tranquille de ce roman, et la façon qu’a eu l’auteur de poser les
choses.
J’ai aimé l’évocation de la ruralité
américaine et la confrontation des mentalités au sein d’une même famille, ce
féminisme balbutiant qui ne dit pas encore son nom mais qui est bien là !
Je
remercie les éditions Grasset et Netgalley pour cette très belle découverte.
Miss
Jane de Bra Watson, traduit de l’américain par Marc Amfreville, chez Grasset
(Septembre 2018, 385 pages)
Brad
Watson est un écrivain américain né en 1955 dans le Mississippi.
Il
a étudié le français il y a 25 ans à l’Université. Il vit aujourd'hui à Oxford,
à 150 mètres de la maison où William Faulkner a vécu durant 20 ans, donc à deux
pas du sanctuaire.
Ancien
enseignant à l'Université du Wyoming et romancier, il a fréquenté les ateliers
d’écriture de l’université d’Alabama avant de s’imposer comme un maître de la
nouvelle et une des figures marquantes du retour en force de la grande
tradition littéraire du Sud.
Il
a publié son premier recueil de nouvelles, Last Days of the Dog Men, en 1996.
Il a obtenu le prix Sue Kaufman, décerné par l'Académie américaine des arts et
des lettres à une première œuvre de fiction.
Son
premier roman, Le Paradis perdu de Mercury, a été finaliste du National Book
Award.
oui cela semble etre un livre bien mene...et bien delicat...
RépondreSupprimerDéjà noté à la bibli! L'auteur sera au festival america
RépondreSupprimerLe sujet ne m'emballe pas mais par contre le livre semble bien construit et offrir une belle lecture.
RépondreSupprimerHa oui j'avais vu ton billet, mais le temps que je lise le roman, j'avais oublié (et google ne dit pas tout!). Lien ajouté, tu dis ce qu'il faut, j'espère que ce roman sera plus lu.
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