samedi 15 septembre 2018

Miss Jane


Dans une petite ferme perdue du Mississippi à l’aube de la première guerre mondiale…
Jane est la petite dernière. A sa naissance il ne faut pas longtemps au docteur des environs pour constater que le bébé ne sera jamais tout à fait normal. Fille ou garçon, l’affaire n’est pas si simple, déjà…
Jane naît donc avec  une malformation qui toute sa vie la handicapera. Chez elle, la vie est dure, on ne manque de rien, mais ça n’est pas l’opulence non plus. Si elle est aimée de ses parents, ces derniers ne débordent pas pour autant d’affection ni de chaleur ; on ne mise pas non plus sur elle.
Contre toute attente, Jane comprendre qu’elle n’est pas tout à fait comme les autres et s’adapter à la situation. Elle va vouloir apprendre, aller à l’école, s’affranchir de la vie à la ferme.
Pour cela elle pourra compter sur le médecin qui devient peu à peu son confident, répondra au fil du temps à ses interrogations et fera en quelque sorte son éducation de femme. Sa grande sœur, tiendra aussi à sa façon  sa place dans sa construction féminine.

Miss Jane n’a rien d’un roman triste ; C’est au contraire l’histoire lumineuse d’un personnage attachant et touchant qui s’accroche et refuse de renoncer à la vie. Elle accepte son sort, sa différence avec dignité  et sagesse.

J’ai aimé le côté tranquille de ce roman, et la façon qu’a eu l’auteur de poser les choses.

 J’ai aimé l’évocation de la ruralité américaine et la confrontation des mentalités au sein d’une même famille, ce féminisme balbutiant qui ne dit pas encore son nom mais qui est bien là !

Je remercie les éditions Grasset et Netgalley pour cette très belle découverte.

Miss Jane de Bra Watson, traduit de l’américain par Marc Amfreville, chez Grasset (Septembre 2018, 385 pages)

Brad Watson est un écrivain américain né en 1955 dans le Mississippi.


Il a étudié le français il y a 25 ans à l’Université. Il vit aujourd'hui à Oxford, à 150 mètres de la maison où William Faulkner a vécu durant 20 ans, donc à deux pas du sanctuaire.

Ancien enseignant à l'Université du Wyoming et romancier, il a fréquenté les ateliers d’écriture de l’université d’Alabama avant de s’imposer comme un maître de la nouvelle et une des figures marquantes du retour en force de la grande tradition littéraire du Sud.

Il a publié son premier recueil de nouvelles, Last Days of the Dog Men, en 1996. Il a obtenu le prix Sue Kaufman, décerné par l'Académie américaine des arts et des lettres à une première œuvre de fiction.

Son premier roman, Le Paradis perdu de Mercury, a été finaliste du National Book Award.




4 commentaires:

  1. oui cela semble etre un livre bien mene...et bien delicat...

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  2. Déjà noté à la bibli! L'auteur sera au festival america

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  3. Le sujet ne m'emballe pas mais par contre le livre semble bien construit et offrir une belle lecture.

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  4. Ha oui j'avais vu ton billet, mais le temps que je lise le roman, j'avais oublié (et google ne dit pas tout!). Lien ajouté, tu dis ce qu'il faut, j'espère que ce roman sera plus lu.

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