mardi 22 janvier 2019

Partiellement nuageux


Ernesto a la tête dans les étoiles, mais le cœur à Santiago. Chaque fois que la nécessité le pousse dans la capitale chilienne, son cœur le pousse vers le mur des disparus et le musée de la mémoire ; le fantôme de Paulina enveloppe l’endroit, et ne quitte pas Ernesto. Dans la vie, il est astronome ; non pas dans un de ces observatoires ultra-modernes du désert d’Atacama, mais au sud du pays, en plein territoire mapuche, dans une installation qui commence un peu à vieillir. Walter, comme il le nomme affectueusement, doit être modernisé, d’où le voyage à Santiago d’ Ernesto , qui fait la connaissance d’Ema.
Antoine Choplin avec la pudeur et l’économie de mots, nous entraine sur les traces de la dictature chilienne, des disparus du long et difficile travail de mémoire, et du chemin vers la résilience.
J’ai attendu ce roman dont le sujet me parle particulièrement en ce moment, avec l’appréhension du rendez-vous manqué, comme parfois ce fut cas avec certains romans de l’auteur (comme quoi, le sujet compte pour beaucoup)
Dès les premières pages le climat de douceur et de nostalgie m’a happé.
J’ai aimé la prose d’Antoine Choplin ; ses mots simples et le propos rare le font aller droit au but tout en laissant planer un certain mystère et laissant au lecteur le loisir de vagabonder, réfléchir, rêver, sentir et imaginer les lieux.

Partiellement nuageux d’Antoine Choplin aux éditions de la fosse aux ours (Janvier 2019,140 pages.


Antoine Choplin, né en1962, est depuis 1996 l’organisateur du festival de l’Arpenteur, en Isère, événement consacré au spectacle vivant et à la littérature.

Il vit près de Grenoble, où il concilie son travail d’auteur, ses activités culturelles et sa passion pour la marche en montagne.

Il est également l’auteur de plusieurs livres parus aux éditions de La fosse aux ours, notamment Radeau (2003, Prix des librairies Initiales), Léger fracas du monde (2005) et L’Impasse (2006).

Antoine Choplin a reçu le Prix France Télévisions en 2012 pour "La nuit tombée".

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