Laure,
la narratrice ne se doute pas que la banale ouverture d’un carton de livres
légués par un ami de longue date l’entrainerait, bien malgré elle à Parme…
A
l’origine, le roman de Stendhal dont la narratrice retrouve une édition dans le
legs de Léo. Léo était un amoureux de théâtre ; c’était son métier, et
Laure l’a pratiqué avec lui dans sa jeunesse.
Découvrir
un exemplaire de la Chartreuse de Parme rappelle à Laure un épisode très précis
de sa vie d’adolescente en vacances chez sa grand-mère ; alors qu’un vieux
monsieur lui en lisait des passages sur la plage, il lui laisse pour seul
viatique « soyez heureuse et, quand
vous serez plus grande, vous irez à Parme, il faut relire ce roman à Parme. »
Ce
voyage, Laure le fera ; mais plus tard, bien plus tard ; à l’ouverture
du mystérieux carton de livres.
Il
est en effet bien curieux ce voyage ; d’abord sans grand but précis, mais
surtout sur fond de relation amicalo -amoureuse difficile, ou du moins complexe
à laquelle la narratrice semble vouloir échapper.
Tout
n’est qu’imprévu, mais surtout résurgence des vieux fantômes auxquels se
confronte Laure ; tout ce qui l’a construite : le théâtre, les
auteurs et metteurs en scène qu’elle aime et qui l’ont nourri.
Sila
ville ne la séduit pas plus que cela, le souvenir de Léo et du vieux Monsieur
de la plage l’accapare, tout comme la réflexion autour de sa relation avec
Jean.
Voilà
un roman singulier, remarquablement écrit, mais pour lequel j’ai souhaité (et c’est
extrêmement rare de ma part) une seconde lecture à distance de la première tant
il me semblait être passée à côté de beaucoup de choses.
C’est
une littérature d’atmosphère qui se laisse apprivoiser parce qu’elle est brève
et parce qu’on s’y attarde une seconde fois laisse son petit sillage, et ce
même si le théâtre n’est pas un centre d’intérêt que je qualifierais de majeur
en ce qui me concerne.
Je
remercie les éditions Sabine Wespieser
pour l’envoi de ce livre.
Rendez-vous
à Parme de Michèle Lesbre, chez Sabine Wespieser éditeur (Février 2019,110
pages)
Michèle
Lesbre est née en
1939 et vit à Paris. Après avoir fait du théâtre dans des troupes régionales et
enseigné dans les écoles, elle se consacre à l’écriture.
Elle
débute sa carrière littéraire avec La Belle Inutile (Le Rocher, 1991) et Un
homme assis (Manya, 1993), avant de publier deux romans policiers : Une simple
chute (Actes Sud, « Babel noir », 1997) et Que la nuit demeure (Actes Sud, «
Babel noir», 1999).
Chemins,
son seizième livre, a paru après Écoute la pluie (2013), Un lac immense et
blanc (2011), Sur le sable (2009), Le Canapé rouge – qui a été finaliste du
prix Goncourt 2007 et traduit dans une douzaine de pays –, La Petite Trotteuse
(prix des libraires Initiales automne 2005, prix Printemps du roman 2006, prix
de la ville de Saint-Louis 2006), Un certain Felloni (2004) et Boléro (2003),
tous publiés chez Sabine Wespieser éditeur.
Nina
par hasard (Seuil, 2001) et Victor Dojlida, une vie dans l'ombre (Noésis, 2001)
ont également été réédités chez Sabine Wespieser éditeur en 2010 et 2013.
Elle
écrit, en 2010, avec Sylvie Granotier, Mais d’où venez-vous ? (Seuil), un
recueil de témoignages de prisonniers sans papiers. En 2015 Inquiétude paraît
aux éditions du Chemin de Fer.
Sa
Lettre à Marion du Faouët, intitulée Chère brigande paraît en février 2017.
Elle
publiera en février 2019 un nouveau roman, Rendez-vous à Parme, toujours chez
Sabine Wespieser éditeur.
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