Ce lieu m’obsède depuis environ quarante ans ;
depuis ce jour où j’ai assisté à une conférence sur le sujet. Le principe était
simple : un film en format familial, un amphithéâtre, et sur scène, dans
un petit coin son réalisateur qui le commentait en direct avec pour seule
compagnie son texte et une lampe rudimentaire. Des films, j’en ai vu des
dizaines (et fait virtuellement le tour du monde) mais celui -là (ainsi que
celui du vulcanologue Maurice Kraft) restera à jamais gravé dans ma mémoire. Il
m’a non seulement inoculé le goût du voyage, mais aussi le fantasme d’y poser un
jour mes pieds et mon regard.
L’Île de Pâques est sans doute la terre la plus isolée
de notre planète (elle se situe dans la Pacifique sud à égale distance des
côtes chiliennes et de la Polynésie française). Elle est célèbre pour ses
fameux moaïs dont on ne sait encore pas tout ; pas plus qu’on ne sait exactement
le pourquoi de l’effondrement de la civilisation pascuane, ni de son écriture non
encore déchiffrée à ce jour.
Ce bel ouvrage est le support de trois expositions
décentralisées en Occitanie. C’est à ce jour, le plus complet qu’il m’ait été
donné de lire à propos de l’Île de Pâques. Il s’appuie sur un large comité
scientifique dont Nicolas Cauwe dont j’avais déjà lu un ouvrage fort
intéressant, et sur un certain nombre d’œuvres d’art provenant de nombreux
musées et instituts.
Successivement sont abordés de manière exhaustive et
claire :la société Rapanui, le contact avec les européens, et les regards
contemporains. Pour un ouvrage qui se voulait grand-public, j’ai trouvé qu’il
était extrêmement bien fait ; bien équilibré entre le texte (consistant) et
l’iconographie (bien choisie) ; d’un excellent niveau sans pour autant être
abscond ou hyperspécialisé.
L’Île de Pâques,ouvrage
collectif chez Actes Sud(Juillet 2018,
210 pages)
je suis assez fascinée aussi par ce lieu!
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