samedi 16 mars 2019

L’Île de Pâques


Ce lieu m’obsède depuis environ quarante ans ; depuis ce jour où j’ai assisté à une conférence sur le sujet. Le principe était simple : un film en format familial, un amphithéâtre, et sur scène, dans un petit coin son réalisateur qui le commentait en direct avec pour seule compagnie son texte et une lampe rudimentaire. Des films, j’en ai vu des dizaines (et fait virtuellement le tour du monde) mais celui -là (ainsi que celui du vulcanologue Maurice Kraft) restera à jamais gravé dans ma mémoire. Il m’a non seulement inoculé le goût du voyage, mais aussi le fantasme d’y poser un jour mes pieds et mon regard.
L’Île de Pâques est sans doute la terre la plus isolée de notre planète (elle se situe dans la Pacifique sud à égale distance des côtes chiliennes et de la Polynésie française). Elle est célèbre pour ses fameux moaïs dont on ne sait encore pas tout ; pas plus qu’on ne sait exactement le pourquoi de l’effondrement de la civilisation pascuane, ni de son écriture non encore déchiffrée à ce jour.
Ce bel ouvrage est le support de trois expositions décentralisées en Occitanie. C’est à ce jour, le plus complet qu’il m’ait été donné de lire à propos de l’Île de Pâques. Il s’appuie sur un large comité scientifique dont Nicolas Cauwe dont j’avais déjà lu un ouvrage fort intéressant, et sur un certain nombre d’œuvres d’art provenant de nombreux musées et instituts.
Successivement sont abordés de manière exhaustive et claire :la société Rapanui, le contact avec les européens, et les regards contemporains. Pour un ouvrage qui se voulait grand-public, j’ai trouvé qu’il était extrêmement bien fait ; bien équilibré entre le texte (consistant) et l’iconographie (bien choisie) ; d’un excellent niveau sans pour autant être abscond ou hyperspécialisé.

L’Île de Pâques,ouvrage collectif  chez Actes Sud(Juillet 2018, 210 pages)

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