vendredi 21 juin 2019

La passagère du vent


Le pays est pacifié, les armes du Sentier Lumineux se sont tues… Et pourtant, leurs fantômes n’en finissent pas de réapparaitre.
Angel Serpa, un ancien militaire qui a combattu les guérilleros a définitivement rompu avec l’armée. Il vit modestement de son emploi de commerçant, fréquente régulièrement son frère, ou s’adonne à sa passion : la boxe. Il souhaite oublier un passé qui ne fut pas de tout repos.

Sauf que ce passé s’abat à nouveau sur lui, un jour où il ne s’y attendait pas sous les traits d’une femme qu’il n’a pas oubliée.

Ce roman court est assez intense analyse finement le cheminement d’un homme rongé par la culpabilité et prêt à tous les sacrifices pour son rachat, et sa rédemption. Il interroge la mémoire collective et individuelle d’un pays face à son histoire récente peuplée de fantômes et de zones grises.

J’ai aimé à la fois le côté thriller et évocation historique avec son nombre réduit de personnages ; une forme de huis-clos qui stricto-sensu n’en est pas un mais dont l’atmosphère en comporte toutes les caractéristiques.

Alonso Cueto aborde cette période récente de l’histoire du Pérou d’une manière intéressante, moins violente que ses compatriotes auteurs de polars mais sans complaisance.

La passagère du vent d’Alonso Cueto, traduit de l’espagnol (Pérou) par Aurore Touya chez Gallimard (Octobre 12018, 270 pages)


Alonso Cueto Caballero est un écrivain péruvien ( né en 1954 à Lima) qui a cultivé différents sous-genres du roman, allant de la police aux sentiments, et dont le travail peut être classé dans le courant réaliste de son pays.

Récompensée par de nombreux prix (Prix Wiracocha 1985 pour "Le tigre blanc", Prix ​​Herralde 2005 pour "L’Heure Bleue", Prix ​​de la Maison d'édition de la République de Chine pour le meilleur roman écrit en espagnol de l'exercice biennal 2004-2005...), son travail a été salué par des écrivains tels que Javier Cercas , Rosa Montero , Alfredo Bryce , Juan Jesus Armas Marcelo et Mario Vargas Llosa , entre autres, et traduit en plusieurs langues.

1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas cet auteur et je connais peu l’histoire du Pérou.

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