Le
pays est pacifié, les armes du Sentier Lumineux se sont tues… Et pourtant,
leurs fantômes n’en finissent pas de réapparaitre.
Angel
Serpa, un ancien militaire qui a combattu les guérilleros a définitivement
rompu avec l’armée. Il vit modestement de son emploi de commerçant, fréquente
régulièrement son frère, ou s’adonne à sa passion : la boxe. Il souhaite
oublier un passé qui ne fut pas de tout repos.
Sauf
que ce passé s’abat à nouveau sur lui, un jour où il ne s’y attendait pas sous
les traits d’une femme qu’il n’a pas oubliée.
Ce
roman court est assez intense analyse finement le cheminement d’un homme rongé
par la culpabilité et prêt à tous les sacrifices pour son rachat, et sa rédemption.
Il interroge la mémoire collective et individuelle d’un pays face à son
histoire récente peuplée de fantômes et de zones grises.
J’ai
aimé à la fois le côté thriller et évocation historique avec son nombre réduit
de personnages ; une forme de huis-clos qui stricto-sensu n’en est pas un mais
dont l’atmosphère en comporte toutes les caractéristiques.
Alonso
Cueto aborde cette période récente de l’histoire du Pérou d’une manière
intéressante, moins violente que ses compatriotes auteurs de polars mais sans complaisance.
La
passagère du vent d’Alonso Cueto, traduit de l’espagnol (Pérou) par Aurore
Touya chez Gallimard (Octobre 12018, 270 pages)
Alonso
Cueto
Caballero est un écrivain péruvien ( né en 1954 à Lima) qui a cultivé
différents sous-genres du roman, allant de la police aux sentiments, et dont le
travail peut être classé dans le courant réaliste de son pays.
Récompensée
par de nombreux prix (Prix Wiracocha 1985 pour "Le tigre blanc", Prix
Herralde 2005 pour "L’Heure Bleue", Prix de la Maison d'édition
de la République de Chine pour le meilleur roman écrit en espagnol de
l'exercice biennal 2004-2005...), son travail a été salué par des écrivains
tels que Javier Cercas , Rosa Montero , Alfredo Bryce , Juan Jesus Armas
Marcelo et Mario Vargas Llosa , entre autres, et traduit en plusieurs langues.
Je ne connaissais pas cet auteur et je connais peu l’histoire du Pérou.
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