Ma première rencontre avec
Hoai Huong Nguyen remonte à 6 ans, et je n’ai rien oublié. La peur d’être déçue
m’a éloigné de son second roman. Il était donc temps que je renoue avec sa
plume délicate et poétique ; pour mon plus grand plaisir ; d’autant
que j’apprécie les romans épistolaires.
Nous sommes dans un
royaume fictif dont les dirigeants ne brillent pas par leur grand sens de la
démocratie et de l’équité.
Un homme, Thanh, est
-visiblement à tort ; mais au fond, peu importe- soupçonné de subversion
et croupi dans une geôle, en attente d’un hypothétique et équitable procès, et
plus vraisemblablement de son exécution.
Son épouse, Isey, entretient
secrètement avec lui une correspondance avec une totale dévotion.
Face à l’éloignement, la
mort Isey montre une dignité parfaite. Elle ouvre son cœur et son âme à son
mari, mais aussi à son entourage qui l’aide à supporter la solitude et aux
personnes qui peuvent directement aider son mari.
Hoai Huong Nguyen emploi
une langue infiniment belle, posée et poétique. Elle prend résolument le pari
de l’optimisme quelle que soit l’issue, et de l’universalité des sentiments.
Cette correspondance est
dénuée de temporalité et d’unité de lieu. Elle pourrait concerner chacun d’entre
nous, à n’importe quel endroit, à n’importe quelle époque.
J’ai beaucoup apprécié ce
roman ; j’ai ai trouvé de la force, de la douceur, de la détermination et de
la sagesse .
Le cri de l’aurore de Haoi Huong Nguyen, chez Viviane
Hamy (Février 2019, 240 pages)
Hoai Huong Nguyen est née en 1976 en France de
parents vietnamiens. Son prénom signifie « Se souvenir du pays » en référence
au déracinement de sa famille. De langue maternelle vietnamienne, elle a appris
le français en allant à l’école. Détentrice d’un doctorat de Lettres modernes
portant sur « L’eau dans la poésie de Paul Claudel et celle de poètes chinois
et japonais », elle a déjà publié deux recueils de poésie : Parfums et Déserts.
Elle enseigne actuellement la communication au sein d’un IUT.
Paru en 2013 son
premier roman, L’Ombre douce a été salué par les Prix Marguerite Audoux,
le Prix Première-RTBF, le Prix du Salon du Livre de Genève, le Prix Lire Élire
- Bibliothèques pour tous Nord Flandre, le Prix littéraire Asie de l’Adelf et
le Prix du premier roman de Sablet.
Elle publie en 2017 Sous le ciel qui brûle et en
2019 Le cri de l’aurore.
Contente qu’il t’ait plu!
RépondreSupprimerJ'avais adoré Sous le soleil qui brille, et comme toi, je crains d'être déçue. Visiblement, ce ne sera pas le cas… ;-)
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