mercredi 17 juillet 2019

Le cri de l’aurore


Ma première rencontre avec Hoai Huong Nguyen remonte à 6 ans, et je n’ai rien oublié. La peur d’être déçue m’a éloigné de son second roman. Il était donc temps que je renoue avec sa plume délicate et poétique ; pour mon plus grand plaisir ; d’autant que j’apprécie les romans épistolaires.

Nous sommes dans un royaume fictif dont les dirigeants ne brillent pas par leur grand sens de la démocratie et de l’équité.
Un homme, Thanh, est -visiblement à tort ; mais au fond, peu importe- soupçonné de subversion et croupi dans une geôle, en attente d’un hypothétique et équitable procès, et plus vraisemblablement de son exécution.

Son épouse, Isey, entretient secrètement avec lui une correspondance avec une totale dévotion.

Face à l’éloignement, la mort Isey montre une dignité parfaite. Elle ouvre son cœur et son âme à son mari, mais aussi à son entourage qui l’aide à supporter la solitude et aux personnes qui peuvent directement aider son mari.

Hoai Huong Nguyen emploi une langue infiniment belle, posée et poétique. Elle prend résolument le pari de l’optimisme quelle que soit l’issue, et de l’universalité des sentiments.
Cette correspondance est dénuée de temporalité et d’unité de lieu. Elle pourrait concerner chacun d’entre nous, à n’importe quel endroit, à n’importe quelle époque.

J’ai beaucoup apprécié ce roman ; j’ai ai trouvé de la force, de la douceur, de la détermination et de la sagesse .

Le cri de l’aurore de Haoi Huong Nguyen, chez Viviane Hamy (Février 2019, 240 pages)



Hoai Huong Nguyen est née en 1976 en France de parents vietnamiens. Son prénom signifie « Se souvenir du pays » en référence au déracinement de sa famille. De langue maternelle vietnamienne, elle a appris le français en allant à l’école. Détentrice d’un doctorat de Lettres modernes portant sur « L’eau dans la poésie de Paul Claudel et celle de poètes chinois et japonais », elle a déjà publié deux recueils de poésie : Parfums et Déserts. Elle enseigne actuellement la communication au sein d’un IUT.

Paru en  2013 son premier roman, L’Ombre douce a été salué par les Prix Marguerite Audoux, le Prix Première-RTBF, le Prix du Salon du Livre de Genève, le Prix Lire Élire - Bibliothèques pour tous Nord Flandre, le Prix littéraire Asie de l’Adelf et le Prix du premier roman de Sablet.
Elle publie en 2017 Sous le ciel qui brûle et en 2019 Le cri de l’aurore.

2 commentaires:

  1. J'avais adoré Sous le soleil qui brille, et comme toi, je crains d'être déçue. Visiblement, ce ne sera pas le cas… ;-)

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