Alors qu’il aurait pu impressionner
par son épaisseur, je me suis engouffrée dans ce roman à bon train en me
laissant porter les yeux fermés ; ou presque.
Roman foisonnant, le sport
des rois ne peut se résumer au cheval de compétition, même si bien sûr il occupe
une place prépondérante. Pas du tout habituée au milieu des courses hippiques, j’y
ai vite trouvé ma place tant l’auteur a trouvé le ton juste et le bon dosage en
la matière.
Dans le Kentucky profond,
nous parcourons sur trois générations, la folle aventure d’une famille passant de
l’agriculture à l’élevage de chevaux de courses, et d’une autre marquée sous le
sceau du racisme et de la ségrégation.
Les Forge et les Saughnessy
vont ainsi se croiser mêlant ainsi leurs destins.
Deux hommes, une femme, un
cheval déroulent leurs drames, leurs passions, leurs désirs de liberté, de
domination dans ce roman astucieusement construit, pas tout à fait linéaire.
Certes, il y a des moments
où l’auteur, tel un étalon fougueux, s’emballe un peu dans sa narration et
semble partir dans tous les sens. Mais comment lui en vouloir, alors qu’à
contrario, elle nous laisse respirer entre chaque partie, non sans donner le
petit coup de cravache pour nous remettre dans la course.
Il noter l’excellente
traduction de ce second roman de l’auteur, dont le premier ne nous est à priori
encore pas parvenu.
Les personnages de C.E.Morgan
sont attachants dans leurs bons ou mauvais côtés ; avec une petite
préférence pour Henrietta.
Le sport des rois de C.E.
Morgan, traduit de l’américain par Mathilde Bach, chez Gallimard (Janvier 2019 ;650
pages)
CE Morgan est un auteur
américain née en 1976. Elle a été finaliste pour le Prix Pulitzer de fiction
2017 pour The Sport of Kings, récipiendaire du Prix Kirkus 2016 et du Prix
de littérature Windham – Campbell. En 2009, elle a été nommée lauréat 5 moins
de 35 ans par la National Book Foundation.
J'aime beaucoup ta manière d'adapter le style de ton billet au propos du roman ^^ !
RépondreSupprimerPas mon style a priori, mais tu me donnes envie de lui donner sa chance.
RépondreSupprimerJe l'ai dans ma liseuse, mais je n'ai pas réussi à accrocher... un cas où j'aurais besoin du papier pour me sentir bien dans le livre ?
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