Que savons-nous des nôtres ?
D’où venons-nous ?
Ali et Marwan les deux
jumeaux et Foued le cadet ont grandi à Clichy dans une famille originaire du
Maroc aimante, et armée de solides valeurs transmises aux trois fils. Ces derniers
ont tous réussi.
Le père garagiste hors
pair, travailleur, et respectueux des femmes meurt brutalement en laissant pour
seuls impératifs : être enterré au pays, et que son cercueil sera
accompagné par Marwan, un des deux jumeaux.
A Casablanca les fils vont
à la rencontre de la grand-mère qui jusque là n’était qu’une lointaine parente.
Pourquoi le Maroc alors
que la famille semblait si bien intégrée ? Pourquoi Marwan plutôt que les
deux autres ?
C’est tout le propos de ce
magnifique premier roman qui traite tout en pudeur, en délicatesse la question
des origines, du déracinement, de l’identité, de l’amour filial, des liens du
sang et du cœur.
Grave par les thèmes qu’il
aborde, ce roman n’est pourtant pas dénué d’humour et d’insolence parfois. Sa
construction hybride et son mode narratif pluriel lui donne ce qu’il faut de légèreté
pour que jamais il ne sombre dans le pathos.
On passe de très beaux moments
de lecture jusqu’aux dernières pages qui se font de plus en plus émouvantes à
mesure que l’on comprend de quelle matière cette famille s'est construite, ce qu’elle
a vécu et transmis malgré les failles des uns et des autres.
Je remercie
chaleureusement Arnaud Labory et Finitude pour l’envoi de ce livre.
Ceux que je suis de
Olivier Dorchamps chez Finitude (Août 2019 ; 255 pages)
Olivier Dorchamps est
franco-britannique. Issu d’une famille cosmopolite, il a grandi à Paris et vit
à Londres d’où il a choisi d’écrire en français.
Il pratique l’humour,
l’amitié et la boxe régulièrement.
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