J’attendais
un thriller, et c’est davantage un roman noir que j’ai eu entre les mains ;
mais plus qu’un roman noir, il s’agit ici d’un roman social autour d’un pays
qui n’en a pas terminé avec son passé.
A
l’époque actuelle, Santiago Gamboa nous promène dans une Colombie, qui bien que
plus apaisée n’a pas entièrement tourné le dos à la période des farc, ni à l’argent
facile du narco-trafic.
La
classe moyenne n’a pas eu le temps de prospérer (ou on ne lui en a pas laissé les
moyens…). Restent les riches toujours plus riches et les pauvres et les
orphelins qui se laissent embrigader par les églises évangéliques.
C’est
dans ce contexte qu’un juge et une journaliste vont tenter d’élucider une
sombre affaire dont l’unique témoin est un orphelin.
Si
l’intrigue m’a moyennement intéressée, j’ai apprécié l’immersion au sein de la
société colombienne dans sa diversité et sa complexité. Gamboa donne le champ
libre à deux femmes dont il a particulièrement décortiqué les personnalités en
les rendant attachantes dans leur travers comme dans leurs qualités.
Il
n’en reste pas moins que je reste assez mitigée à l’issue de cette lecture.
Merci
aux éditions Métailié et à Babélio pour la lecture de ce livre dans le cadre de
la massa critique.
Des
hommes en noir de Santiago Gamboa, traduit de l’espagnol (Colombie) par
François Gaudry, chez Métailié (Avril 2019, 365 pages)
Santiago
Gamboa,
né à Bogota en 1965, a étudié la littérature à l'Université nationale de la
Colombie, puis la philologie hispanique à l'Université de Madrid.
Après
avoir été journaliste au service en langue espagnole de Radio France
internationale et correspondant du quotidien El Tiempo, il est actuellement
attaché culturel de l'ambassade de Colombie à l'UNESCO.
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