mardi 19 novembre 2019

Des hommes en noir


J’attendais un thriller, et c’est davantage un roman noir que j’ai eu entre les mains ; mais plus qu’un roman noir, il s’agit ici d’un roman social autour d’un pays qui n’en a pas terminé avec son passé.

A l’époque actuelle, Santiago Gamboa nous promène dans une Colombie, qui bien que plus apaisée n’a pas entièrement tourné le dos à la période des farc, ni à l’argent facile du narco-trafic.

La classe moyenne n’a pas eu le temps de prospérer (ou on ne lui en a pas laissé les moyens…). Restent les riches toujours plus riches et les pauvres et les orphelins qui se laissent embrigader par les églises évangéliques.

C’est dans ce contexte qu’un juge et une journaliste vont tenter d’élucider une sombre affaire dont l’unique témoin est un orphelin.

Si l’intrigue m’a moyennement intéressée, j’ai apprécié l’immersion au sein de la société colombienne dans sa diversité et sa complexité. Gamboa donne le champ libre à deux femmes dont il a particulièrement décortiqué les personnalités en les rendant attachantes dans leur travers comme dans leurs qualités.

Il n’en reste pas moins que je reste assez mitigée à l’issue de cette lecture.

Merci aux éditions Métailié et à Babélio pour la lecture de ce livre dans le cadre de la massa critique.

Des hommes en noir de Santiago Gamboa, traduit de l’espagnol (Colombie) par François Gaudry, chez Métailié (Avril 2019, 365 pages)


Santiago Gamboa, né à Bogota en 1965, a étudié la littérature à l'Université nationale de la Colombie, puis la philologie hispanique à l'Université de Madrid.

Après avoir été journaliste au service en langue espagnole de Radio France internationale et correspondant du quotidien El Tiempo, il est actuellement attaché culturel de l'ambassade de Colombie à l'UNESCO.

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