lundi 23 décembre 2019

Les sept fils de Simenon


Ils me plaisent bien, ces anti-héros, ces éternels perdants et désabusés avec ce petit quelque chose d’attachant. Heredia, le privé qui se fait remonter les bretelles par son chat Simenon, est de ceux-là ; ceux vers qui je reviens régulièrement.
J’avais quitté Heredia (La couleur de la peau) cet été avec la ferme intention d’y revenir. Certes, je saisi Heredia un peu au vol, sans trop me soucier de la chronologie de la série ; mais qu’importe, on ne s’en rend absolument pas compte.

Heredia vient de passer six mois au vert, au bord du pacifique se sustenter de menus travaux, histoire d’oublier Griseta, sa belle qui l’a largué. Il revient à Santiago, et passe sa première nuit dans un hôtel de passe, le temps de se retrouver un abri. Bien lui en a pris ! Non seulement un homme y est retrouvé mort, et en prime il est désigné suspect numéro un ! Vite relâché, il va mener sans aucun mandat sa propre enquête, et vite découvrir les dessous des politiques publiques et de ses petits arrangements avec la cause écologique.

Quel plaisir de retrouver ce looser bien sympathique, blasé à souhait, qui n’a toujours pas renoncé à sa belle et toujours accompagné de son gros matou philosophe et au grand cœur.

Quel plaisir de lire cette aventure pleine d’humour où l’on apprend plein de choses des chiliens et de Santiago, sur place alors que je sillonnais le pays du nord au sud et même au-delà !

Mon petit doigt me dit que je ne tarderai pas très longtemps pour retrouver Heredia !


Les sept fils de Simenon, de Ramon Díaz-Eterovic, traduit de l’espagnol (Chili) par Bertille Hausberg, aux éditions Métailié (2001/2004 ;290 pages)


Né à Punta Arenas en 1956, Ramon Díaz-Eterovic est l’un des leaders incontestés de la nouvelle génération d’écrivains -nés depuis 1948- qui symbolisent le mouvement artistique le plus attrayant de la scène culturelle du Chili des années 90.
Parallèlement à son travail d’écriture, Díaz-Eterovic participe activement à la Société des Ecrivains du Chili, qu’il a présidé de 1991 à 1993.
Ramon Díaz-Eterovic est un écrivain très prolifique, il a publié un grand nombre de nouvelles et de story-boards pour des dessins animés et de la poésie.
Il manifeste un intérêt profond pour la psychologie humaine et une forte intuition pour les histoires à intrigues. Ramon Díaz-Eterovic a été récompensé par de nombreux prix littéraires, et parmi eux, par le prix renommé Anna-Seghers 1987 en Allemagne, le prix Dashiel Hammett en Espagne et en 2007, le prix municipal de Littérature de Santiago (Chili).
 



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