Ils
me plaisent bien, ces anti-héros, ces éternels perdants et désabusés avec ce
petit quelque chose d’attachant. Heredia, le privé qui se fait remonter les
bretelles par son chat Simenon, est de ceux-là ; ceux vers qui je reviens
régulièrement.
J’avais
quitté Heredia (La couleur de la peau) cet été avec la ferme intention d’y
revenir. Certes, je saisi Heredia un peu au vol, sans trop me soucier de la
chronologie de la série ; mais qu’importe, on ne s’en rend absolument pas compte.
Heredia
vient de passer six mois au vert, au bord du pacifique se sustenter de menus
travaux, histoire d’oublier Griseta, sa belle qui l’a largué. Il revient à
Santiago, et passe sa première nuit dans un hôtel de passe, le temps de se
retrouver un abri. Bien lui en a pris ! Non seulement un homme y est
retrouvé mort, et en prime il est désigné suspect numéro un ! Vite
relâché, il va mener sans aucun mandat sa propre enquête, et vite découvrir les
dessous des politiques publiques et de ses petits arrangements avec la cause
écologique.
Quel
plaisir de retrouver ce looser bien sympathique, blasé à souhait, qui n’a
toujours pas renoncé à sa belle et toujours accompagné de son gros matou
philosophe et au grand cœur.
Quel
plaisir de lire cette aventure pleine d’humour où l’on apprend plein de choses
des chiliens et de Santiago, sur place alors que je sillonnais le pays du nord
au sud et même au-delà !
Mon
petit doigt me dit que je ne tarderai pas très longtemps pour retrouver Heredia !
Les
sept fils de Simenon, de Ramon Díaz-Eterovic, traduit de l’espagnol (Chili) par
Bertille Hausberg, aux éditions Métailié (2001/2004 ;290 pages)
Né
à Punta Arenas en 1956, Ramon Díaz-Eterovic est l’un des leaders
incontestés de la nouvelle génération d’écrivains -nés depuis 1948- qui
symbolisent le mouvement artistique le plus attrayant de la scène culturelle du
Chili des années 90.
Parallèlement
à son travail d’écriture, Díaz-Eterovic participe activement à la Société des
Ecrivains du Chili, qu’il a présidé de 1991 à 1993.
Ramon
Díaz-Eterovic est un écrivain très prolifique, il a publié un grand nombre de
nouvelles et de story-boards pour des dessins animés et de la poésie.
Il
manifeste un intérêt profond pour la psychologie humaine et une forte intuition
pour les histoires à intrigues. Ramon Díaz-Eterovic a été récompensé par de
nombreux prix littéraires, et parmi eux, par le prix renommé Anna-Seghers 1987
en Allemagne, le prix Dashiel Hammett en Espagne et en 2007, le prix municipal
de Littérature de Santiago (Chili).
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