«
Je suis venue pour aider à sauver l’homme à l’écran. Je suis venue pour
contribuer à sauver des hommes tels que lui. Je suis venue parce que mes idéaux
et mon identité existent indépendamment de ce qui s’est produit dans le passé.
»
Les
éditions Sonatine publient en grande majorité du roman policier ou du roman
noir. L’empreinte commence tel un polar dont on connait assez vite le coupable,
mais très vite le lecteur comprend qu’il s’aventure bien au-delà du roman noir,
et que ce thriller aux allures d’enquête à plusieurs inconnues imprimera sa
marque.
En
Louisiane, Jeremy, est à six ans l’innocente victime de Ricky Langley, déjà
connu pour pédophilie. Ricky est, dans un premier temps, condamné à mort, puis
en appel condamné à perpétuité.
Alexandria
Marzano-Lesnevich, est étudiante en droit. A l’occasion d’un stage en cabinet d’avocats
spécialisés dans la défense de ceux qui risque la peine capitale. Alexandria a
grandi dans une famille de juriste ; opposée à la peine de mort, le cas de
Ricky Langley va faire vaciller ses convictions. Elle se lance alors dans une
enquête pour comprendre comment Ricky en est arrivé là. Le tout est sordide, à
peine imaginable ; et pourtant… D’autant plus immonde que cette histoire
rappelle à Alexandria son grand-père, ce vieux salaud, et pervers jusqu’à la moelle.
L’empreinte
est le double récit de deux calvaires, de deux crimes silencieux et impunis que
nous livre Alexandria Marzano-Lesnevich ; une forme de thérapie, un chemin
long et douloureux vers une certaine résilience.
Tout
cela laisse le lecteur bien démuni devant la monstruosité parce que ses
certitudes vacillent. Subtile mais sans équivoque, sans haine mais sans pardon,
ce récit parfaitement mené ne se laissera pas oublier de sitôt !
L’empreinte
d’Alexandria Marzano-Leznevich, traduit de l’américain par Eloise Esquié aux
éditions Sonatine (Janvier 2019, 480 pages), et 10/18 (Janvier 2020 ; 456
pages).
Alex
Marzano-Lesnevich
est auteure et enseignante. Fille de deux avocats, elle a obtenu son doctorat
en droit à la Harvard Law School, où elle s’est concentrée sur des questions
relatives à la peine de mort. Elle est également titulaire d’un BA en
sociologie de l’université Columbia et d’une maîtrise en écriture documentaire
de l’Emerson College.
L’Empreinte,
son premier récit littéraire, lui vaut de remporter le Chautauqua Prize ainsi
que le Lambda Literary Award for Lesbian Memoir en 2018. En France, Alex
Marzano-Lesnevich est la lauréate du Prix du livre étranger JDD/France Inter et
du Grand prix des lectrices de ELLE-Documents en 2019.
Passionnée
par l’écriture et le journalisme, elle a contribué à des journaux prestigieux.
Elle vit à Portland dans le Maine et enseigne la littérature anglaise au
Bowdoin College.
A very good post thanks for sharing ! !
RépondreSupprimerUn coup de coeur ? Je crains un peu le sordide et l'inimaginable que tu évoques. A voir !
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