Si
les romans de l’auteur sont tous empreints de douceur, c’est pour mieux
raconter la brutalité d’un monde qu’elle a vécu dans son intimité familiale. Si
elle est née en France, la tragédie du Vietnam, l’exil constituent la pâte de
son œuvre.
Hoai
Huong Nguyen, campe un homme d’une quarantaine d’année, fraichement arrivé en France
dans le souvenir de son enfance indochinoise malmenée par les malheurs familiaux,
et, la guerre et ses horreurs.
Tuan
est un garçon intelligent et surtout amoureux de la langue française, qu’il va
apprendre quasiment seul. Cet amour pour le français, qui dans un Vietnam en
proie aux révolutionnaires, va dans un premier temps le mettre en danger, puis
lui offrir la possibilité de fui un pays qu’il ne reconnait plus, et qui l’a
laissé profondément seul.
C’est
tout l’art de l’auteur que de mettre douceur et poésie pour décrire le délitement
d’un pays, l’anéantissement familial, l’exil et la résilience.
Ce
texte génère beaucoup d’émotion de par son contenu, sa retenue dans l’évocation
des choses insoutenables, et la beauté de la langue de son auteur.
Sous
le ciel qui brûle de Hoai Huong Nguyen, aux éditions Viviane Hamy (Mai 2017,
174 pages), et au livre de poche (Mai 2019, 192 pages).
Hoai
Huong Nguyen est née en 1976 en France de parents vietnamiens. Son nom signifie
« Se souvenir du pays », référence au déracinement de sa famille. De langue
maternelle vietnamienne, elle a appris le français en allant à l’école.
Détentrice d’un doctorat de Lettres modernes portant sur « L’eau dans la poésie
de Paul Claudel et celle de poètes chinois et japonais », elle a déjà publié
deux recueils de poésie : Parfums et Déserts. Elle enseigne actuellement la
Communication dans un IUT. L’Ombre douce est son premier roman. Suivrons Sous
le ciel qui brûle (2017) et le cri de l’aurore (2019)
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