mardi 14 janvier 2020

Sous le ciel qui brûle


Si les romans de l’auteur sont tous empreints de douceur, c’est pour mieux raconter la brutalité d’un monde qu’elle a vécu dans son intimité familiale. Si elle est née en France, la tragédie du Vietnam, l’exil constituent la pâte de son œuvre.
Hoai Huong Nguyen, campe un homme d’une quarantaine d’année, fraichement arrivé en France dans le souvenir de son enfance indochinoise malmenée par les malheurs familiaux, et, la guerre et ses horreurs.

Tuan est un garçon intelligent et surtout amoureux de la langue française, qu’il va apprendre quasiment seul. Cet amour pour le français, qui dans un Vietnam en proie aux révolutionnaires, va dans un premier temps le mettre en danger, puis lui offrir la possibilité de fui un pays qu’il ne reconnait plus, et qui l’a laissé profondément seul.

C’est tout l’art de l’auteur que de mettre douceur et poésie pour décrire le délitement d’un pays, l’anéantissement familial, l’exil et la résilience.

Ce texte génère beaucoup d’émotion de par son contenu, sa retenue dans l’évocation des choses insoutenables, et la beauté de la langue de son auteur.

Sous le ciel qui brûle de Hoai Huong Nguyen, aux éditions Viviane Hamy (Mai 2017, 174 pages), et au livre de poche (Mai 2019, 192 pages).


Hoai Huong Nguyen est née en 1976 en France de parents vietnamiens. Son nom signifie « Se souvenir du pays », référence au déracinement de sa famille. De langue maternelle vietnamienne, elle a appris le français en allant à l’école. Détentrice d’un doctorat de Lettres modernes portant sur « L’eau dans la poésie de Paul Claudel et celle de poètes chinois et japonais », elle a déjà publié deux recueils de poésie : Parfums et Déserts. Elle enseigne actuellement la Communication dans un IUT. L’Ombre douce est son premier roman. Suivrons Sous le ciel qui brûle (2017) et le cri de l’aurore (2019)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire