vendredi 7 février 2020

Brasier noir


Cela fait un certain temps que cette trilogie de mais de l’œil. Le nom de son auteur me disait vaguement quelque chose sans pour autant que je puisse le raccorder à ce que j’avais déjà lu et apprécié de l’auteur.

Brasier noir est le point de départ d’une trilogie de près de 3000 pages. Autant le savoir avant de s’embarquer, pour ne pas s’engager ailleurs !

Brasier noir n’est pas un simple roman policier ; il n’est pas juste la résolution d’une mort suspecte au regard de la loi, dans une ville du sud profond, à savoir Natchez dans le Mississippi.

Le bon docteur Cage, le père de l’actuel maire de la ville est accusé, bien vite d’avoir précipité la mort de son ancienne infirmière, revenue terminer ses jours dans sa ville.
Pourquoi Tom Cage refuse de parler, de se défendre ? Que s’est -il passé dans la chambre de Viola ?

Penn Cage son fils, maire de la ville et ancien procureur ne peut se résoudre à voir son père risquer la peine capitale. Il s’engage dans une folle poursuite contre le temps, et surtout contre les forces obscures qui ont plombé le sud des Etats -Unis dans les années 60 et dont les acteurs historiques sont, depuis, devenus de puissants notables.

Penn Cage va s’immiscer dans la vie de son père, et revenir de fait sur les violences du KKK, et de sa branche extrémiste des Aigles bicéphales.
Fiction, ce roman en est une ! Mais pas que ! On y retrouve quelques grandes figures en proie à la lutte contre la ségrégation raciale en vigueur dans ces années là et dans ces régions là (en tout cas de manière plus criante qu’ailleurs aux US)
La question raciale est centrale dans ce roman, et l’on se rend bien compte qu’avec les années elle est loin d’avoir été résolue.

Si l’action de ce premier volume se déroule sur 2 jours seulement, il n’y a aucune lassitude, tant l’auteur varie astucieusement les points de vue, la narration.
Si le propos est exhaustif, le style l’est beaucoup moins et donne ainsi au roman une ambiance tendue, nauséabonde.

Greg Iles maîtrise à la perfection le suspense. Vivement la suite !

Brasier noir de Greg Iles,traduit de l’américain par Aurélie Tronchet aux éditions Actes Sud (Mai 2018,1050 pages), en poche chez Babel (Janvier 2019, 1200 pages)


Greg Iles est né en 1960 à Stuttgart, en Allemagne, où son père dirigeait la clinique de l’ambassade des États-Unis au plus fort de la guerre froide. En 2011, après l’accident qui faillit lui coûter la vie, il s’attelle à Brasier noir, premier volume d’une trilogie poursuivie avec L’Arbre aux morts et qui s’achève par Le sang du Mississippi.Il est l’auteur, entre autres d’Une ville sans histoire.

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