lundi 23 mars 2020

Il est juste que les forts soient frappés


Il est devenu banal de retrouver, régulièrement, dans la littérature, le thème du cancer ; avec plus ou moins de brio, de force, ou d’intérêt tout simplement. Il faut donc choisir, et surtout bien choisir.

Celui- détonne par sa construction, par son angle d’attaque. On le comprend assez vite, celle qui s’exprime, n’est plus. C’est de l’au-delà qu’elle reprend le cours de sa vie, et plus précisément, sa vie de couple, de mère de famille, de femme malade qui se bat, qui rechute et puis s’en va.

Sarah était une rebelle, tendance dépressive. Elle croise un jour la route de Theo. Tout semble sourire à ce jeune couple rapidement devenu parent d’un petit Simon, puis dans l’attente d’une petite fille. Sauf que très vite, le cancer foudroyant bouleverse le bonheur familial.

Présenté comme cela, le propos peut sembler lourd, triste, plombant et larmoyant.
Bien au contraire…

Ce roman est bouleversant pour son audace, sa légèreté, sa profondeur, son humour. Thibault Bérard, dont c’est ici le premier roman, offre un texte magnifique, sensible et vivant. Il nous dit la fragilité du bonheur ; le temps nous est compté, et chaque minute doit être vécue comme si c’était la dernière.

Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Bérard aux éditions de l’Observatoire (Janvier 2020, 300 pages)


Après des études littéraires, Thibault Bérard devient journaliste pour le magazine "Topo", puis éditeur.

Depuis 2007, il est responsable du département romans des éditions Sarbacane et réside en banlieue parisienne, à Romainville.

"Il est juste que les forts soient frappés" (2020) est son premier roman.

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