Les
librairies, et les bibliothèques sont fermées, c’est donc le moment de puiser l’inspiration
dans nos piles, bien fournies, et très anciennes. Ce mastodonte y patiente depuis
9 ans…
Ce
livre est un monument ; d’abord pour ses 900 pages, puis, au fil de la lecture,
pour son contenu, son ambition, sa portée psychologique sur son auteur, et pour
l’Histoire. !
Daniel
Mendelsohn est un américain, dont le berceau de la famille se situe à Bolechow,
successivement situé dans l’empire Austro-hongrois, en Pologne, Allemagne,
Russie puis l’Ukraine de nos jours, en fonction des aléas de l’histoire et de
ses tragédies. Sa famille est juive. Certaines branches sont parvenues à fuir,
soit aux USA, soit en Israël. La branche ainée, partie, puis revenue en Pologne,
n’a pas survécu. Victimes des crimes nazi, ses membres n’ont pas de sépulture.
A
la faveur de lettres retrouvées, Daniel Mendelsohn, aidé de ses frères s’engage
dans une quête dont il ne mesure ni l’ampleur, ni les difficultés, ni les répercutions.
Peu importe, il lui fallait le faire, pour lui, pour ses grands-parents, et
pour les 6 disparus dont il ne savait rien de leur mort, ni de leur vie.
Cette
quête amènera l’auteur sur tous les continents, et en particulier en Australie,
en Ukraine, en Israël, au Danemark et en Pologne.
Il
s’agit d’une entreprise de grande ampleur avec ses avancées, mais aussi ses
culs-de sac, avec ses découvertes, et ses secrets. Au fil de ses voyages,
Daniel Mendelsohn accepte de ne plus vouloir à tout prix en apprendre sur la
mort des siens, mais plus simplement sur leur trop courte vie.
J’ai
beaucoup aimé cette lecture, même si, parfois, je lui ai trouvé quelques
longueurs ; même si son écriture est foisonnante, et se disperse de temps
à autre.
Il
insère dans son texte, un certain nombre de réflexions et digressions autour
des textes juifs fondateurs, et cabalistiques pour certains. C’est ce qui m’a paru
le plus impénétrable par moment, bien que nécessaire à bien des égards.
L’ouvrage
peut rebuter, mais je le recommande vivement ; pour peu qu’on choisisse
avec soin son moment pour le lire.
Les
disparus de Daniel Mendelsohn, traduit de l’américain par Pierre Guglielmina, photographies
de Matt Mendelsohn, chez Flammarion (09/2007, 660 pages), et j’ai lu (02/2009,
940 pages).
Né
à Long Island en 1960, Daniel Mendelsohn devient, après des études de
lettres classiques, critique littéraire. Traduit dans une douzaine de pays, Les
disparus ont été couronnés par de nombreux prix littéraires dont le prix
Médicis étranger et le prix Lire du meilleur livre de l'année 2007.
Je l'ai dans ma PAL depuis longtemps, mais n'est pas encore trouvé le moment de le lire. Je l'ai commencé une fois me semble-t-il, avant de le refermé en attendant le moment propice… qui n'est pas encore venu. Et ton billet me laisse encore un peu sur la réserve. Peut-être à l'occasion du confinement, qui sait ? ;-)
RépondreSupprimerIl est noté depuis longtemps mais les 900 pages me font peur. Il me faudrait du temps devant moi pour ne pas traîner ma lecture sur une longue période.
RépondreSupprimerVu depuis un moment déjà ..le tout c'est de se lancer !
RépondreSupprimerComme les autres, il est noté depuis longtemps, reste juste à me décider!
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