Forte
de la grande impression que m’avait faite son dernier roman, j’ai souhaité
assez vite retrouver la plume et l’univers de Joyce Carole Oates avec un roman
présent depuis un temps dans ma pile, et dont j’ai maintes fois envisagé la lecture
pour la repousser tout autant, pour mille et une raison.
Cette
fois, je ne serai pas aussi enthousiaste ; pas complètement déçue, mais
pas franchement emballée non plus. Un contentement poli qui vise davantage le
fond que la forme.
Nous
sommes dans les années 50, dans la région des chutes du Niagara. Un jeune
couple fraichement marié fait ici son voyage de noce. Au petit matin, le marié
disparait dans le chaudron pour ne réapparaitre plus que refroidi quelques
jours plus tard…. La jeune veuve hante les lieux constatant son destin brisé,
sans laisser indifférent un jeune et talentueux avocat. La jeune veuve refait
sa vie en glissant complètement sous le tapis des conventions sociales et
familiales sa vie d’avant, et s’enfermant ainsi dans mensonge, premier d’une
longue série de secrets qui la poursuivront sa vie durant.
J’ai
d’abord apprécié cette lecture pour le suspense qui se dégage dès les premières
pages ; pour l’écriture, la construction, et surtout la façon qu’à l’auteur
de saisir au scalpel la psychologie de ses personnages.
J’ai
aimé le volet écologique de cette histoire avec l’épineux problème des industries
chimiques aux manières de mafieux, et leur toute puissance financière pour
échapper à leurs obligations envers les populations et l’environnement.
J’ai
en revanche beaucoup moins apprécié, qu’au fil des pages, ce roman soit parti
en vrille au point de plus très bien savoir où l’auteur voulait aller, ni ce qu’elle
voulait simplement me dire. C’est vraiment dommage !
Il
n’empêche, je retenterai ma chance avec un autre roman qui saura me convenir davantage !
Les
chutes de Joyce Carol Oates, traduit de l’américain par Claude Seban, aux
éditions Philippe Rey ( Mars 2008, 515 pages) et en poche dans la collection
Fugue (Février 2014,670 pages), Points poche (2006, 575 pages).
Joyce
Carol Oates
est une poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste américaine
née à Lockport, New York en1938.
Son
père est dessinateur industriel et sa mère, femme au foyer. Sa grand-mère
paternelle vit avec la famille et est très proche de Joyce, qui l'évoquera dans
son roman "La Fille du fossoyeur" (The Gravedigger's Daughter, 2007).
Elle
travaille pour le journal de son lycée, le Williamsville South High School,
dont elle sort diplômée en 1956. Elle obtient alors une bourse pour
l'Université de Syracuse et gagne, avec "In the Old World" (1959), le
concours de la nouvelle universitaire organisé par le magazine Mademoiselle.
Elle sort diplômée en 1960, puis obtient une maîtrise universitaire en Lettres
de l'Université du Wisconsin à Madison en 1961.
Peu
après, elle épouse Raymond J. Smith, un étudiant de la même université qu'elle
qui deviendra professeur de littérature anglaise, puis rédacteur et éditeur. En
1962, le couple s'installe à Détroit, au Michigan où elle enseigne. En 1963,
elle publie son premier recueil de nouvelles, "By the North Gate" et,
en 1964, son premier roman "With Shuddering Fall". C’est le début
d’une œuvre prolifique et riche.
Depuis
1963, Joyce Carol Oates a publié des romans, des essais, des nouvelles et de la
poésie. Au total plus de soixante-dix titres. Elle a aussi écrit plusieurs
romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly.
Elle a figuré deux fois parmi les finalistes du prix Nobel de littérature.
Je viens tout juste de finir ce roman ! Que j'ai aimé malgré ses longueurs et même si, en effet, la tension et le propos s’effilochent au fil des pages...
RépondreSupprimerDe l'auteur, "Mudwoman" m'avait beaucoup plu (alors que, des années auparavant, j'avais renoncé à achever la lecture de ces "Chutes").
RépondreSupprimerUne auteure que je dois toujours découvrir ... pas avec ce titre visiblement .
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