mardi 5 mai 2020

Les chutes


Forte de la grande impression que m’avait faite son dernier roman, j’ai souhaité assez vite retrouver la plume et l’univers de Joyce Carole Oates avec un roman présent depuis un temps dans ma pile, et dont j’ai maintes fois envisagé la lecture pour la repousser tout autant, pour mille et une raison.

Cette fois, je ne serai pas aussi enthousiaste ; pas complètement déçue, mais pas franchement emballée non plus. Un contentement poli qui vise davantage le fond que la forme.

Nous sommes dans les années 50, dans la région des chutes du Niagara. Un jeune couple fraichement marié fait ici son voyage de noce. Au petit matin, le marié disparait dans le chaudron pour ne réapparaitre plus que refroidi quelques jours plus tard…. La jeune veuve hante les lieux constatant son destin brisé, sans laisser indifférent un jeune et talentueux avocat. La jeune veuve refait sa vie en glissant complètement sous le tapis des conventions sociales et familiales sa vie d’avant, et s’enfermant ainsi dans mensonge, premier d’une longue série de secrets qui la poursuivront sa vie durant.

J’ai d’abord apprécié cette lecture pour le suspense qui se dégage dès les premières pages ; pour l’écriture, la construction, et surtout la façon qu’à l’auteur de saisir au scalpel la psychologie de ses personnages.

J’ai aimé le volet écologique de cette histoire avec l’épineux problème des industries chimiques aux manières de mafieux, et leur toute puissance financière pour échapper à leurs obligations envers les populations et l’environnement.

J’ai en revanche beaucoup moins apprécié, qu’au fil des pages, ce roman soit parti en vrille au point de plus très bien savoir où l’auteur voulait aller, ni ce qu’elle voulait simplement me dire. C’est vraiment dommage !

Il n’empêche, je retenterai ma chance avec un autre roman qui saura me convenir davantage !

Les chutes de Joyce Carol Oates, traduit de l’américain par Claude Seban, aux éditions Philippe Rey ( Mars 2008, 515 pages) et en poche dans la collection Fugue (Février 2014,670 pages), Points poche (2006, 575 pages).

Joyce Carol Oates est une poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste américaine née à  Lockport, New York en1938.


Son père est dessinateur industriel et sa mère, femme au foyer. Sa grand-mère paternelle vit avec la famille et est très proche de Joyce, qui l'évoquera dans son roman "La Fille du fossoyeur" (The Gravedigger's Daughter, 2007).
Elle travaille pour le journal de son lycée, le Williamsville South High School, dont elle sort diplômée en 1956. Elle obtient alors une bourse pour l'Université de Syracuse et gagne, avec "In the Old World" (1959), le concours de la nouvelle universitaire organisé par le magazine Mademoiselle. Elle sort diplômée en 1960, puis obtient une maîtrise universitaire en Lettres de l'Université du Wisconsin à Madison en 1961.

Peu après, elle épouse Raymond J. Smith, un étudiant de la même université qu'elle qui deviendra professeur de littérature anglaise, puis rédacteur et éditeur. En 1962, le couple s'installe à Détroit, au Michigan où elle enseigne. En 1963, elle publie son premier recueil de nouvelles, "By the North Gate" et, en 1964, son premier roman "With Shuddering Fall". C’est le début d’une œuvre prolifique et riche.

Depuis 1963, Joyce Carol Oates a publié des romans, des essais, des nouvelles et de la poésie. Au total plus de soixante-dix titres. Elle a aussi écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly. Elle a figuré deux fois parmi les finalistes du prix Nobel de littérature.






3 commentaires:

  1. Je viens tout juste de finir ce roman ! Que j'ai aimé malgré ses longueurs et même si, en effet, la tension et le propos s’effilochent au fil des pages...

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  2. De l'auteur, "Mudwoman" m'avait beaucoup plu (alors que, des années auparavant, j'avais renoncé à achever la lecture de ces "Chutes").

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  3. Une auteure que je dois toujours découvrir ... pas avec ce titre visiblement .

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