mardi 19 mai 2020

Nord et sud


Je suis un peu fâchée avec les classiques, et de plus je suis totalement novice en littérature victorienne. Nord et sud était, sans doute une première, ou du moins une redécouverte du genre. L’essai est transformé ; j’ai donc ainsi ouvert la porte à d’autres auteurs de l’époque !

Nord et sud est la rencontre de deux mondes, deux milieux, deux éducations, deux régions, d’un homme et d’une femme que tout oppose. Mais parfois les contraires finissent par se trouver ….

Margaret Hale est fille de pasteur. Elle habite un paisible hameau dans la campagne du sud de l’Angleterre. Parce que le père, probablement en délicatesse avec sa foi, décide subitement de tout abandonner et  de migrer vers le nord, région industrielle polluée et secouée par les luttes ouvrières, la vie de la famille Hale va radicalement changer.

Ce roman a la saveur des choses anciennes. C’est d’abord la rencontre d’un style, d’une écriture qui, avec le temps a su me séduire.
C’est aussi la rencontre avec un univers social et des codes comportementaux que je connaissais assez mal, en tout cas avec lesquels je n’ai jamais pris le temps de ma familiariser, et qui finalement m’ont beaucoup intéressée.

Tous les personnages n’inspirent pas la sympathie, mais tous intriguent jusque dans leur rigidité.

Ce livre si éloigné de mes choix habituels, que j’avais acheté presque par hasard, et que je craignais d’aborder, fût pour moi une très bonne surprise. Il m’a même donné envie de revenir vers d’autres auteurs de cette époque.

Nord et sud d’Elizabeth Gazkell, traduit de l’anglais ,préfacé et annoté  par Françoise du Sorbier( première parution en 1854, et première traduction française chez Fayard en 2005). Lu en édition de poche chez Points, 700 pages)


Elizabeth Gaskell, née Cleghorn, est une romancière britannique.

Elle naît Elizabeth Cleghorn Stevenson au 93 Cheyne Walk, à Chelsea le 29 septembre 1810. Sa mère, Eliza Holland, appartient à une famille influente du West Midlands qui est liée à d'autres familles unitariennes connues, comme les Wedgwood (porcelaine) et les Darwin (naturaliste), mais elle meurt quand Elizabeth est enfant. Son père, William Stevenson (1772-1829), était ministre unitarien à Manchester mais a abandonné la vie religieuse en 1792. Successivement fermier, éditeur, écrivain, il se fixe finalement à Londres en 1806 où il a la charge des Archives du Trésor (Keeper of the Records of the Treasury) ; il se remarie après la mort d'Eliza, en 1814.

Elle passe l'essentiel de son enfance dans le Cheshire, où elle vit avec la sœur de sa mère. Elle est envoyée à douze ans à l'école des sœurs Byerley d'abord à Barford puis à Stratford-on-Avon à partir de 1824, où elle apprend le latin, le français et l'italien.

En 1828, elle retourne chez son père à Londres , à la disparition de son frère John Stevenson, mais s'entend mal avec sa belle-mère, une sœur du peintre de miniatures écossais William John Thomson qui peint son portrait. En 1829, date de la mort de son père, elle retourne à Knutsford. Elle a également séjourné un temps à Newcastle upon Tyne chez le révérend William Turner (un unitarien, lui aussi) et à Édimbourg en 1831.



2 commentaires:

  1. Je garde un bon souvenir de ce roman. Je ne suis pas non plus une spécialiste de la littérature victorienne, mais j'ai de très bon souvenirs de lecture.

    RépondreSupprimer
  2. C'est l'un de mes classiques préférés ! J'en ai également adoré l'adaptation TV.

    RépondreSupprimer