mercredi 27 mai 2020

Or, encens et poussière


Soneri est de retour, dé-confiné !
Soneri, commissaire de son état dans sa bonne vieille ville de Parme ne sait plus où donner de la tête.

D’abord, alors qu’un épais brouillard recouvre Parme, on retrouve non loin d’un camp de Roumains, le cadavre brûlé d’une femme.

Puis dans un bus venant de Roumanie, c’est un vieux que l’on retrouve au fond, raide mort.

Enfin, et surtout, Soneri est jaloux comme un pou. Angela, son amoureuse, qui prend un malin plaisir à se faire désirer, a un amant…Soneri veut connaître son rival, forcément !

Ce sont ces trois « dossiers » qui vont donc occuper Soneri, quand il n’est pas attablé dans son restaurant fétiche, à déguster la fabuleuse cuisine locale, arrosée comme il se doit d’une bonne bouteille, il va sans dire. D’autant que Soneri, y rencontre souvent un vieil aristo fauché au comportement pour le moins original.

C’est toujours un plaisir que de retrouver Soneri et de découvrir en sa compagnie, Parme, même sous un brouillard épais et persistant qui donne ainsi une étrange atmosphère, limite fantomatique, à cette ville que Soneri peine à reconnaître tant elle change au fil du temps.

J’aime le côté très humain de Soneri, qui dans cet opus laisse voir à tous sa fragilité sentimentale, sa phobie de l’abandon, son côté petit garçon en opposition avec le commissaire expérimenté et méthodique à qui rien ni personne ne résiste.

C’est toujours avec regret que l’on quitte Soneri dans l’attente de ses nouvelles aventures. Mais, comme j’ai plus d’un tour dans mon sac, j’ai gardé au chaud un petit dernier pour la route !

Je remercie chaleureusement Sébastien et les éditions Agullo pour cet exemplaire et ce très bon moment de lecture.

Or, encens et poussière de Valerio Varesi, traduit de l’italien par Florence Rigollet, chez Agullo (Mai 2020)

Né à Turin de parents parmesans, Valério Varesi est diplômé en philosophie de l’Université de Bologne après une thèse sur Kierkegaard.

Il devient journaliste en 1985, collabore à plusieurs journaux et est actuellement rédacteur de "Repubblica" à Bologne.

Il publie "Ultime notizie di una fuga", son premier roman, en 1998.

Il est l’auteur de onze romans au héros récurrent, dont "Le fleuve des brumes" nominé au prestigieux prix littéraire italien Strega ainsi qu'au Gold Dagger Award en Grande Bretagne, et de "La pension de la via Saffi", ″ Les ombres de Montelupo″, ″Les mains vides ″(2019),et ″Or encens et poussière″ (à paraître en mai 2020)

Les enquêtes du commissaire Soneri, amateur de bonne chère et de bons vins parmesans, sont traduites en huit langues.

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