Dans mes lectures, j’ai quelques rituels, quelques habitudes, quelques auteurs fétiches dont je ne rate rien. Depuis seul le silence, Ellory est de ceux-là. Cet opus n’est pas son meilleur, mais il se situe parmi les meilleurs parce qu’il est différent des autres.
Juillet 1964, Washington, JFK prépare sa réélection ; non, vous ne rêvez pas, JFK, n’est pas mort à Dallas l’année précédente, Harvey était pourtant bien présent sur le parcours du Président. Oui, mais voilà Ellory change l’histoire.
Mitch Newman est un photographe indépendant, un peu borderline ; L’esprit abîmé par son passage à la guerre de Corée, sa rupture non assumée avec sa fiancée de l’époque, Jean, il traine un peu sa misère entre deux cuites. Il apprend justement que cette dernière vient de se suicider.
Foudroyé par la nouvelle, il n’a d’autre choix que de trouver la vérité. …D’autant que Jean enquêtait sur Kennedy qui traine un certain nombre de casseroles : fraude aux voix, ses rapports avec la pègre, son goût boulimique pour les femmes, ses addictions multiples. La présidence Kennedy, on le sait maintenant, ne fût celle d’un beau gosse qui voulait envoyer un homme sur la lune.
Pour Mitch, que l’on découvre encore très amoureux de Jean, il n’y a aucun doute, Jean ne s’est pas suicidée. Oui, mais comment le prouver ? Que savait-elle exactement ? A qui faire confiance ?
J’ai beaucoup aimé le portrait tout en nuance de Mitch, sans cesse torturé par ces démons, ses remords, et armé d’une détermination intacte pour trouver la vérité.
Voilà près de 60 ans que Kennedy est mort, non sans qu’il subsiste encore quelques zones d’ombres, certes, Ellory ne révolutionne pas sujet, mais il offre un opus réussi, bien construit et prenant.
Je remercie les éditions Sonatine pour
l’envoi de ce livre avec l’opération masse critique Babélio.
Le jour où Kennedy n’est pas mort de R.J Ellory, traduit de l’anglais par Fabrice Pointeau, aux éditions Sonatine (Juin 2020, 430 pages)
R. J. Ellory est né en 1965 à Birmingham. Le jour où Kennedy n’est pas mort est son douzième roman publié en France par Sonatine Éditions.
Ça fait très longtemps que je n'ai pas lu Ellory, la lecture de Seul le silence est de celle qu'on n'oublie pas.
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